Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 319]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

l'École. Les élèves ingénieurs d'un côté, et les exterclassés sur une nes de l'autre, étaient donc annuellement résultats de l'examen de la seule liste d'après les seuls dernière année, sauf report éventuel d'une année à l'autre, pour chaque matière, de l'excédant de note au-dessus du fameux médium; le tout d'après des calculs d'une complication sans rapport avec le but à atteindre (*) Une autre amélioration de détail remonte à cette époque : les leçons de langues étrangères se donnèrent désormais à la fin de la journée pendant toute la période

des cours oraux au lieu de n'avoir lieu, comme jadis, que pendant celle des exercices d'été (").

La distribution intérieure du travail resta ce qu'elle avait été, en principe du moins, de tout temps ; les élèves, qui pouvaient entrer à huit heures du matin mais n'arrivaient, en fait, qu'à neuf heures et demie, étaient libres à quatre heures du soir ('); leur présence était constatée par la signature aux heures des cours obligatoires pour eux, et à l'heure de la sortie. Des appels pouvaient être faits entre temps; mais ils ne semblent pas avoir été beaucoup pratiqués. Dufrénoy et le conseil s'efforcèrent simplement d'assurer l'assiduité en donnant une valeur plus effective à la note attribuée à la présence.

L'achèvement et le développement des nouveaux laboratoires amenèrent l'établissement à l'École d'une nou-

velle institution qui devait compléter l'ensemble des car le

(") On peut s'en faire une idée, et fort atténuée encore, système avait été déjà très simplifié, en se reportant à l'arrêté ministériel de 1849. (*") Suivant les époques, on a rendu obligatoire l'étude des deux langues allemande et anglaise, ou de l'une d'elles seulement;

l'étude de l'autre restait facultative, mais servait à augmenter le nombre de points aux examens, suivant des formules qui ont varié avec le temps. (***) À la réforme de 1887, le conseil a proposé et l'administration a décidé de reporter à cinq heures l'heure de la sortie.

NOTICE HISTORIQUE.

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installations que ses fondateurs avaient songé à grouper autour d'elle dès sa création; ce fut le bureau d'essais (A), établi par décision ministérielle du 24 novembre 1845, dans le but de faire gratuitement pour le public des analyses de matières minérales. Dès l'origine, en 1794, à l'hôtel Mouchy, le laboratoire de l'École était devenu le laboratoire de l'administration des mines ; il resta exclusivement destiné à cet objet pendant que l'École était à Pesey. À l'hôtel Vendôme l'administration avait eu éga-

lement recours, de tout temps, quand elle en avait eu besoin, au laboratoire du professeur de docimasie. Mais il y avait loin de là au bureau d'essais auquel le public était appelé désormais à s'adresser librement et directement.

En même temps, Berthier abandonnait définitivement sa chaire de docimasie à Ebelmen, qui devenait professeur titulaire, bien que nommé simultanément administrateur-adjoint à Sèvres. Rivot, qui n'était encore qu'élève de re classe, fut chargé, provisoirement tout d'abord, avec le cours de chimie générale pour les élèves des cours préparatoires , de la direction des travaux du laboratoire ainsi que des essais et analyses demandés au bureau d'essais. Le professeur de docimasie, ou, en son absence , l'inspecteur de l'École, devait rendre compte mensuellement au conseil du fonctionnement du bureau. L'accroissement normal d'une année dans la scolarité avait porté leconseil à se préoccuper des augmentations de programme qui en pourraient utilement résulter. Il était deux matières sur lesquelles les lacunes de l'enseignement le préoccupaient les chemins de fer et les

connaissances administratives.

Dès le début des chemins de fer on avait attiré sur 1834, ils avaient été in-

eux l'attention des élèves. En

(*) V. sur le bureau d'essais aux Annexes, p. 676.