Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 239]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

à la vie de l'école, ont tous rendu des services utiles au pays, beaucoup avec un éclat ayant singulièrement profité au corps qu'ils ont honoré par leurs travaux. Il nous a paru que nous remplirions un devoir de reconnaissance envers ceux qui nous ont précédé en permettant aux jeunes générations de garder plus facilement leur souvenir (*)._ Nous espérons qu'on ne nous reprochera pas trop de nous être attardé parfois à des renseignements qui ne présentent qu'un pur intérêt de curiosité historique; nous nous plaisons à penser que quelques-uns de nos camarades les apprendront ou les retrouveront avec autant de plaisir que nous avons eu à les rassembler; les peines que nous avons dû si fréquemment nous donner pour être certain d'être exact, tout en n'étant pas toujours aussi complet que nous l'aurions voulu, nous por-

Jusqu'à l'établissement de l'École des mines à l'hôtel Vendôme, en 1816, l'ordre chronologique était tout indiqué pour notre travail. Nous avons continué à le suivre,

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tent à croire que, pour beaucoup d'entre eux, notre modeste notice fera revivre un passé qui, pour n'être pas encore fort lointain, est déjà peut-être bien oublié (1. (*) Les notices nécrologiques sur les membres du Corps des mines qui, par un soin pieux, ont de tout temps été insérées d'abord dans le Journal des mines, puis dans les Annales des mines, constituent à ce point de vue une source de renseignements des plus précieux et des plus exacts. Plusieurs de ces notices ne laissent pas de présenter pour l'histoire du corps, de l'admi-

nistration des mines, de l'Ecole et de la science, un intérêt de premier ordre. On ne s'explique pas toujours l'oubli dans lequel on paraît avoir laissé des ingénieurs dont le souvenir aurait pourtant mérité d'être mieux ou plus complètement conservé. (**) En dehors des renseignements que peuvent donner les Recueils généraux et en outre des indications spéciales puisées dans des ouvrages particuliers dont mention a été alors rappelée explicitement en son lieu, nous avons mis à profit les nombreuses données que l'on peut trouver dans la série du Journal des mines, de 179/ à 1816, et des Annales des mines depuis 1816. Nous avons, en outre, dépouillé les archives de l'École des mines

et la partie des archives du ministère des travaux publics relatives à l'École, que l'administration supérieure a bien voulu nous permettre de consulter. Nous devons, à cette occasion, remercier M. Bizé, chef de division, et M. N. Nobécourt, chef de bureau,

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dans la mesure du possible, pour la longue période postérieure , sauf en ce qui concerne l'historique des bâtiments, sans nous dissimuler qu'à divers points de vue il

aurait pu être préférable d'adopter un plan plus méthodique que chronologique. Peut-être aurait-on mieux suivi le développement de l'École en en étudiant le fonctionnement et les modifications par matière .ou branche de service : les collections, l'enseignement, le professorat, l'effectif de§ élèves, etc.... Aussi, abandonnant parfois la méthode purement chronologique, avons-nous réuni incidemment l'ensemble des observations relatives à un même objet, comme nous l'avons fait, par exemple, pour les bâtiments ; nous avons, d'autre part, essayé de remédier aux inconvénients inévitables de la méthode chronologique en faisant suivre la notice proprement dite d'annexes divers relatifs à des objets déterminés, considérés isolément. Nous ne nous dissimulons pas que ce plan nous a entraîné dans quelques redites ; on voudra bien nous en excuser à raison du désir que nous avons eu de donner à chacun la possibilité de trouver le renseignement qu'il voudrait avoir. A mesure que nous nous sommes rapproché de l'époque actuelle, nous nous sommes montré plus sobre d'obser-

vations sur les choses et surtout sur les personnes.

l'obligeance mise par eux à faciliter nos recherches. Il ne leur était pas loisible, toutefois, de nous permettre de consulter les archives du Personnel, dans lesquelles doivent se trouver les renseignements les plus complets. Nous nous sommes efforcé de n'admettre aucune indication dont l'exactitude ne nous fût pas parfaitement établie par des documents probants. Pour éviter au lecteur la fatigue d'incessants renvois, nous nous sommes cependant abstenu d'indiquer à chaque fois la source où nos renseignements ont été puisés.