Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 230]

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PAR L'EMPLOI DU COURANT.

418 PROdDE DE RÉGLAGE DE TRANSMISSIONS DE FORCE

pacité de transmission sous un poids relativement restreint, peut conduire à les utiliser dans les régions d'accès. difficile. Il n'est donc pas sans intérêt d'examiner à quelles conditions elles se prêteront, d'une façon satisfaisante,. à ce mode d'emploi. En fait, un service d'extraction comporte une série de périodes d'activité correspondant à la montée des bennes ou des -wagons, séparées par des temps d'arrêt durant lesquels il n'y a aucun travail à produire. Avec un moteur-

ordinaire l'arrêt du treuil est obtenu par l'arrêt du moteur ; il n'en peut plus être de même avec une transmission électrique : le moteur et la génératrice seront néces-

sairement éloignés du puits et un service d'extraction exige une trop grande précision de manoeuvre pour que l'on songe à la réaliser en opérant à grande distance et hors de vue. On ne pourra donc arrêter le treuil et faire à la bouche. du puits les manoeuvres nécessaires pour le chargement

et le déchargement qu'en agissant sur la réceptrice, et l'on devra, soit : I° employer un commutateur pour retirer

à volonté la réceptrice du circuit, soit 2°. avoir un système quelconque d'embrayage et de débrayage sur les organes de commande du treuil par la réceptrice. k l'au-

tre extrémité de la ligne, le moteur et la génératrice seront en marche continue et soumis à un régime tout spécial : le moteur aura à fournir pendant la montée des bennes un travail qui pourra être considérable dans le cas d'une extraction importante, tandis que pendant les arrêts des bennes il travaillera en pure perte, complètement à vide si on coupe le circuit, et ne rencontrant, si

on débraie, d'autre résistance que celle qui sera créée par la rotation de la réceptrice. Nous laisserons de côté la solution qui consisterait dans.

l'emploi de deux batteries d'accumulateurs, l'une en chargement absorbant le travail de la génératrice, l'au--

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tre en décharge intermittente actionnant la réceptrice. Elle serait d'autant plus séduisante en théorie qu'elle condui-

rait aux capacités et partant aux prix minimums pour la

génératrice et le moteur dont le travail continu serait utilisé entièrement ; mais en l'état actuel de l'industrie des accumulateurs, elle doit être considérée comme au moins prématurée. Les accumulateurs électriques, impraticables actuellement, pourraient être remplacés par des accumulateurs hydrauliques. La réceptrice, en ce cas, agirait sur un jeu de pompes de refoulement et l'eau sous pression serait employée au moyen d'un moteur approprié à la manoeuvre du treuil. Il y a là, évidemment, une solution absolument pratique, mais elle conduit à un matériel beaucoup plus considérable et compliqué, beaucoup plus lourd surtout ;

elle a, d'autre part, il est vrai, l'avantage de

placer les dynamos dans des conditions de fonctionnement excellentes, puisqu'elles n'auraient à produire qu'un travail parfaitement régulier. Selon les cas, selon surtout les conditions locales, elle pourra être acceptée ou repoussée, mais son adoption n'entraînerait du moins aucune difficulté spéciale. Nous ne la citons que pour mémoire : elle ne correspond pas, en effet, au problème que nous avons en vue. Dans une installation ainsi comprise, ce n'est pas la transmission électrique qui est chargée du travail d'extraction, tandis que nous nous proposons d'examiner comment il serait possible d'y employer directement les dynamos, sans aucun intermédiaire, malgré les conditions anormales dans lesquelles nous avons vu que se trouverait placé l'ensemble de l'installation. Cette installation, telle qu'elle a été définie plus haut, comporte : à une des extrémités de la ligne une génératrice et un moteur quelconque (en l'espèce ce sera généralement un moteur hydraulique, roue ou turbine) qui