Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 283]

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NOTE SUR LE TRAITEMENT INDUSTRIEL

grande partie des sels étrangers. Cette opération s'effectue dans des caisses en fonte chauffées par dessous, dont la disposition générale est analogue à celles des bassines

en plomb qui servaient pour l'opération précédente, Après écoulement de la partie liquide, on ajoute 300 hi« logrammes d'une solution de soude caustique de densité 1,33, et on porte à l'ébullition. Il est nécessaire d'agiter énergiquement de temps en temps de manière à empê-

cher l'adhérence du sel aux parois. Au bout d'une heure on ajoute 200 litres d'eau, de manière à éviter une trop grande concentration; on continue à chauffer quel-

que temps, puis on laisse tomber le feu. Quand la liqueur s'est éclaircie, on la décante au moyen d'un siphon

et on la fait passer dans des cuves de cristallisation; le borax qui s'y dépose par refroidissement est presque chimiquement pur. La liqueur est ensuite évaporée et laisse encore déposer des quantités notables de borax, un peu moins pur que le précédent. Le résidu insoluble resté dans la cuve, composé presque exclusivement de magnésie, est épuisé encore une fois par l'eau bouillante, et le peu de borax qu'il retenait se trouve ainsi récupéré. PRODUCTION D'ENSEMBLE

Le magnifique développement qu'a pris depuis trente

ans l'industrie des sels de potasse dans la région de Stassfurt, est une conséquence de la richesse incomparable de la mine ; les recherches faites dans les salines du Salzkammergut, de la Galicie, de la Hongrie et de la Transylvanie n'ont jamais mis en évidence un gisement analogue. Cependant on a trouvé et exploité assez longtemps à Kalusz (Galicie) une couche riche en sels de

DES SELS DE STASSFURT.

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potasse, mais le traitement de ces substances n'ayant pas donné de bénéfices, on y a à peu près renoncé aujourd'hui. o a ujd' lleii. des marais Les cendres de varech, les eaux mères

salants, les vinasses de betteraves, qui étaient autrefois les principales sources des sels de potasse, n'en fournissent plus aujourd'hui qu'une faible quantité. Le cours des sels de potasse dépend presque uniquement des variations de l'extraction à Stassfurt. Dans amené un ces dernières années, l'excès de la production a grand avilissement des prix qui a déterminé les fabricants à former un syndicat ayant pour but de limiter cette production d'après les besoins du marché. En 1884, les mines ont fourni 344.798 tonnes de sel gemme, 203.040 tonnes de kainite, 979.597 tonnes de kalisalz, et comme produits accessoires 12.388 tonnes de kiesérite, et 159 tonnes de stassfurtite. Le traitement sur place

du kalisalz a donné 112.950 tonnes de chlorure de potassium, représentant une valeur d'environ 20 millions de francs.