Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 78]

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DU MONTE AMIATA TOSCANE).

NOTE SUR LES GÎTES DE MERCURE

pliquerait pas leur forme arrondie, ni la présence du graphite. Il est probable que ces fragments ont étépii à de grandes profondeurs, mais il serait difficile de préci. ser dans quelles conditions.

Gîtes de mercure. Nous rappelons ici les noms des mines qui ont donne lieu à des travaux de recherche ou d'exploitation,

Ce sont L'Abbadia San Salvador, où l'on a trouvé un peu cinabre dans le trachyte (recherches). Pian Castanaio (recherches). Le pic de la Volpe (recherches). Les Solfarate, près du torrent Scabbia, affluent de 13 Fiora (recherches). Le Siele (en exploitation). Le Cornacchino (en exploitation). Ces deux dernières mines sont séparées par la montage de la Penna, et la fig. 5, PI. IV, est une coupe de cette montagne passant par les deux mines. Le mode de gisl. ment du mercure et la forme des amas y sont grossié. rement représentés. La montagne de la Penna est constituée de haut en bai des terrains suivants 1° Atoll de calcaire nummulitique et madréporique appartenant sans doute à l'étage éocénique.

2° Schistes et calcaires marneux manganésiferes

grain très fin et à nombreuses fissures remplies ck calcite. 3° Calcaires marneux non manga,nésiferes. C'est dall ces calcaires que se trouvent les principales masses çà cinabre sous forme d'amas irrégulièrement répartis et di forme irrégulière. 4° Au Cornacchino, on trouve au-dessous des calcaire

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marneux cinabrifères des couches de silex madréporiques et de couleur grisâtre. Ces couches, très dures à abattre, se délitent rapidement à l'air, les actions atmosphériques

donnant lieu à une fissuration assez régulière en parallélipipèdes rectangles à base horizontale. De petits filons remplis d'un cinabre très pur forment un réseau irrégulier dans ces couches siliceuses, et ces filons furent exploités avant les amas une première fois par les anciens et une seconde fois lors de la reprise des travaux.

50 Marnes et calcaires rappelant très exactement le calcaire albérèse et présentant tout un réseau de fissures remplies de calcite.

Le minerai se présente sous deux formes différentes, en filons ou en couches.

Ce qui caractérise les filons dans lesquels Filons. on a d'abord exploité le cinabre, tant au Cornacchino qu'a Siete, c'est leur extrême irrégularité due sans doute à ce qu'ils se sont produits dans des couches déjà très fissurées.

Siele, on a exploité d'abord en descendant de petits filons très irréguliers dont quelques-uns presque horizontaux ont été qualifiés de filons couches par M. Petiton.

Autant qu'on en peut juger aujourd'hui, ces filons traversaient des couches d'un calcaire assez pur ou même de calcaire spathique. L'équivalent de ces couches n'a pas été retrouvé au Cornacchino. A 110 mètres de profondeur, on trouva les calcaires marneux dans lesquels le cinabre s'est déposé sous forme d'amas, et l'on vit bientôt que cette partie de la mine était la plus importante. Au Cornacchino on a suivi une marche inverse, et c'est en allant de bas en haut qu'on est arrivé à trouver le

minerai en .amas dans les marnes. Au début, on suïvit les filons qui traversent les couches de silex, et c'est dans