Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 39]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

32

ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

au refroidissement à partir de 1.100 degrés, n'a donné la récalescence qu'ala température exceptionnellement basse de 517-510 degrés. Toutefois la température initiale a ici une grande influence. Le chrome ne parait pas agir sur la transformation du

fer, autant du moins que j'ai pu m'en assurer, n'ayant pas à ma disposition d'aciers chromés extra-doux ; mais il a certainement sur la réc,alescence une action précisément contraire à celle du manganèse : il élève la température à laquelle se prOduit le changement d'état du carbone, et c'est vraisemblablement à cette circonstance que les aciers chromés doivent d'être peu fragiles eu égard à leur dureté. Le silicium ne se rencontre guère dans les aciers sans y être accompagné d'une quantité généralement supérieure de manganèse. Dans ces conditions, il ne semble pas avoir d'influence sur les phénomènes étudiés. Ces phénomènes se sont produits, pour un échantillon contenant pour 100 Carbone, 0,35;

Silicium, 0,55;

Le soufre neutralise, pour ainsi dire, une partie du manganèse. Un acier rouverin, pratiquement inutilisable, contenant pour 100 soufre, 0,28;

Manganèse, 0,51;

a donné la récalescence à 671 degrés ; tandis que l'acier B ci-dessus, de même teneur en manganèse, mais n'ayant que la faible teneur en soufre des aciers normaux, avait donné le même phénomène à 640 degrés. La différence entre les teneurs en carbone des deux échantillons n'ex-

pliquerait nullement un aussi grand écart. Le phosphore, en proportions modérées, n'a pas d'in

33

fluence certaine sur la modification du fer ni sur la récalescence. Son action nuisible doit être rapportée à des causes absolument différentes, c'est-à-dire à la formation dans l'acier de composés fragiles par eux-mêmes et qui facilitent, en fondant à une température relativement basse, la cristallisation du fer. Chaque corps étranger joue donc dans les aciers un rôle distinct. L'équivalence entre proportions définies de corps différents n'aura donc généralement lieu que vis-àvis d'une seule propriété physique, les autres propriétés étant simultanément altérées suivant des lois différentes. Le carbone parait rester le seul corps aciérant, au sens classique du mot : les autres corps qui interviennent aussi dans les propriétés caractéristiques des aciers ne sont que des modificateurs ; mais la métallurgie en tire souvent un parti utile pour répondre à des besoins déterminés.

Bibliographie.

Manganèse, 0,87

aux mêmes températures que pour un acier sans silicium présentant du reste la même composition. On sait d'ailleurs que le silicium ne fait pas tremper les aciers.

Carbone, 0,48;

ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

TRAVAUX RELATIFS AUX POINTS CRITIQUES DU FER, DE L'ACIER

ET DU NICKEL (*). G. Gare.

On a nzomentary Molecular Change in h-on Wire. (Proceedings Roy. Soc., Jan. 28, 1869 et Philos. Mag., 4e série, t. XXXVIII, p. 59, Jul y 1869.)

W. F. Barrett.

On certain Illolecular Changes occurring in h-on Wires at a low Red Heat. (Philos. Mag., 4e série, t. XLVI, p. 472, 1873.) Tait. Fi,-st Approximation to a thermo-electric Diagram. (Trans. roy. Soc. Edinburgh, t. XXVII, p. 125. Read Dec. 1, 1873.) G. Forbes. On the After-glow of Cooling Iron al a Dull-Red Heat. (Proc. roy. Soc. Edinb., t. VIII, p. 363. Read April 6, 1874.)

C. M. Smith, C. G. Knott and A. Macfarlane. On the electric Resistance of the Iron al a High Temperature. (Proc. roy. Soc. Edinb., t. VIII, p. 629. Read 15'h Fcbr. 1875.)

(*) Sont compris dans cette bibliographie quelques articles relatifs aux changements moléculaires du nickel, métal très analogue au fer. Comme ces changements moléculaires se produisent à une température plus basse dans le nickel que dans le fer, ils ont pu être plus facilement étudiés, et ils donnent lieu à d'intéressantes comparaisons. Tome XIV, 1888. 3