Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 255]

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,-;

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MÉMOIRE SUR LES SOURCES MINÉRALES

carbo-

OXYGÈNE

par différence

TOTAL

41,0 18,6

0,6 9,1

57,4 72,0

100,0

33,7

2,1

64,2

100,0

nique

Gaz dégagé dans la buvette. Gaz dégagé dans le réservoir principal. Gaz recueilli presque au même moment et au même point que le précédent.

Ce captage consistait (voir Pl. IX,

AZOTE

ACIDE

DÉSIGNATION

DE BOURBON-L'ARCHAMBAULT.

100,0'

« Ces gaz contiennent, comme on voit, beaucoup d'acide carbonique, un peu d'oxygène et une forte proportion d'azote. Mais, chose remarquable, des volumes distincts de ces gaz, bien que recueillis presque au même moment et sur un même point, ont une composition centésimale très différente. On peut en conclure que les trois gaz se dégagent isolément et chacun d'eux peut-être en des points particuliers, de la fente ou faille longitudinale d'où émerge l'eau minérale. »

Les expériences faites en même temps sur la salle d'inhalation donnaient une composition de Vapeur d'eau. Acide carbonique

3,3 3,6

Oxygène

19,1

Azote

74,0

Total

100,0

d'où il résultait que dans le même -temps le malade aspirait dans la salle d'inhalation 9,3 p. 100 d'oxygène en moins que dans l'air extérieur. IV.

TRAVAUX DE CAPTAGE ET D'EXHAUSSEMENT.

Le premier captage de la source de Bourbon date, -comme nous l'avons vu, des Romains; c'est sur ses substructions que vers la fin du XVI° siècle on en établit

un nouveau qui a subsisté sans modification jusqu'en 1882.

fig.

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2, 3, 4, 5) en

un réservoir parallélipipédique C de 5°1,90 de long, 1m,90

de large et 2°1,70 de hauteur moyenne sur la base supérieure duquel s'élevaient trois puits S S" de 1°1,72 de diamètre et de 3 mètres de haut, mais qui n'étaient que trois orifices distincts de la même chambre. Le rocher qui forme le fond s'inclinant très sensible-

ment de l'ouest à l'est, la profondeur totale à partir de l'orifice, qui n'était que de 51°,60 à l'est, atteignait 5°1,80 à 6 mètres à l'ouest ; ces dimensions donnaient un volume de 51 mètres cubes. La construction était revêtue de belles pierres de grès

tirées du terrain permien environnant, mais seulement jusqu'à la profondeur de 5°1,17, où l'on y voyait paraître un béton blanc bleuâtre assez facilement désagrégeable qui se poursuivait jusqu'au rocher:

Il y avait à côté de ces puits un bassin à ciel ouvert qui servait à la fois de piscine et de bassin réfrigérant (l'eau à 52° étant trop chaude pour les bains). Ce captage était resté depuis plus de deux siècles sans qu'on y fit aucun changement, lorsqu'en 1858 M. Pigeon et M. Levallois effectuèrent les mesures de jaugeage dont

nous avons parlé, mesures reprises bientôt après par M. de Gouvenain, qui montrèrent que le débit évalué par

Longchamps à 2.400 mètres cubes par vingt-quatre heures n'était en réalité que de 300. Pensant que cette diminution pouvait provenir de l'accumulation au-dessus des griffons des détritus charriés par la source et accumulés sur 1"1,50 d'épaisseur, on essaya, en janvier 1860, un curage qui eut pour effet de prouver qu'en puisant avec des pompes au griffon même, on pouvait avoir 1.000 mètres cubes d'eau par vingt-quatre heures, mais à la suite duquel le débit à l'orifice habituel

resta absolument ce qu'il était auparavant, c'est-à-dire de 300 mètres cubes. Tome XIII, 1888.

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