Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 203]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

364 RECHERCHES EXPÉRIMENTALES ET THÉORIQUES

négligeant les volumes des corps qui se séparent à l'état solide ou liquide, et pour les dissolutions à la formule 0,002 1 ni log C

L dT

T, = constante.

Dans ces formules, les lettres ont la signification sui-

SUR LES ÉQUILIBRES CHIMIQUES.

365

de combinaison ou de décomposition dans lesquelles peut être décomposée la réaction complexe. Il est probable qu'il existe des relations simples entre les constantes des réactions élémentaires, mais ces relations ne sont pas encore connues d'une façon exacte.

vante: L et L', chaleur latente de réaction, à pression et volume constants;

n, n', n", nombres de molécules entrant simultanément en réaction pour dégager la quantité de chaleur L; p, p', pressions individuelles des différents gaz ; C, C', concentration des différents corps dissous; , coefficients proportionnels à l'abaissement moléculaire du

TROISIÈME PARTIE

CONSIDÉRATIONS THÉORIQUES.

point de congélation.

La constante de l'intégration ne peut pas être déterminée d'une façon complète dans l'état actuel de nos connaissances ; mais il est possible d'établir des relations entre les constantes des réactions voisines, en s'appuyant sur une loi expérimentale générale, dite loi d'équivalence des systèmes en équilibre et qui s'énonce ainsi Deux éléments équivalents dans un système en équilibre,

c'est-à-dire qui peuvent se substituer l'un à l'autre sans altérer l'état d'équilibre, seront encore équivalents dans tout autre système où ils pourront se substituer l'un à l'autre, et, de plus, se feront mutuellement équilibre s'ils sont opposables l'un à l'autre. On peut citer comme exemple l'égalité des tensions de vapeur de l'eau et de la glace au point de fusion ; l'égalité des coefficients de solubilité de deux hydrates d'un sel à leur point de transformation, etc.

C'est cette loi expérimentale qui sert en statique de I.

base à la définition des forces.

Il en résulte pour les phénomènes chimiques que la constante d'une réaction complexe est égale à la somme algébrique des constantes relatives aux réactions simples

CHAPITRE XIII.

Je me suis, dans ce travail, systématiquement abstenu de formuler aucune hypothèse, non pas que je méconnaisse l'intérêt qu'elles peuvent présenter dans les recherches scientifiques, mais en chimie il a été fait un tel abus d'hypothèses, présentées par leurs auteurs comme autant de vérités évidentes ou démontrées par l'expérience, que leur emploi dans cette science est tombé dans un certain discrédit. Ainsi, craignant d'infirmer les résultats obtenus en les rapprochant des considérations théoriques, même les plus plausibles, j'ai réservé un sujet aussi délicat pour ce dernier chapitre, placé après les conclusions elles-mêmes.

Les hypothèses peuvent jouer un double rôle : servir d'abord à résumer, dans un énoncé simple, des lois expérimentales multiples. Si elles se montrent dans tous les

cas d'accord avec les faits, elles finissent par perdre tout caractère hypothétique et par prendre la valeur de Véritables lois physiques. C'est à cet état qu'est arrivée aujourd'hui la loi d'Ampère sur l'action mutuelle des courants élémentaires, ou encore le théorème de Carnot Tome XII!, 1888.

24