Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 90]

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RAPPORT

conique sont évidés de façon à laisser échapper la vapeur lorsque cette soupape centrale s'entr'ouvre. C'est sur le sommet de la tige de la soupape troncconique que s'appuie le levier de charge, qui n'agit ainsi sur le clapet que par l'intermédiaire du ressort à boudin.

On conçoit dès lors le fonctionnement de l'appareil. La

tension du ressort est réglée de façon à contrebalancer exactement la charge du levier. S'il n'y a ni calage, ni surcharge, la soupape fonctionne à la façon des soupapes ordinaires. S'il y a calage ou surcharge, c'est le ressort qui se comprime; en cas de surcharge, il ouvre la soupape tronc-conique centrale ; lorsqu'il y a calage sim-

ple, le clapet se soulève néanmoins quand la pression dépasse celle du timbre, la soupape tronc-conique seule se trouvant immobilisée par le calage. M. de Grossouvre a assisté à des essais de la soupape Coret dans les ateliers de Vierzon; il a constaté que l'ap-

pareil est très sensible et que le but proposé parait atteint d'une manière très satisfaisante. M. l'ingénieur en chef Avis de l'ingénieur en chef. Leseure estime qu'un essai prolongé est nécessaire pour vérifier que la soupape tronc-conique centrale conservera longtemps son étanchéité, et que le ressort gardera la même élasticité. M. l'insLettre d'envoi de M. l'inspecteur général. pecteur général des mines Haton de la Goupillière,

adressant le dossier à M. le Ministre des travaux publics, et tout en réservant son opinion définitive, signale l'invention comme digne d'attention et d'intérêt.

SUR LA NOUVELLE SOUPAPE DE SURETÉ GORET. 181

tionnement pratique prolongé n'en fausserait pas les principaux organes ; tout au plus y a-t-il lieu de remarquer que le calage du ressort à boudin, qui paralyserait l'appareil tout entier, n'est pas très difficile à obtenir à

froid, même si l'on suppose qu'on donne à la partie supérieure du clapet une forme conique accentuée. Mais le rapporteur doit signaler la grande analogie de

principe de la soupape Coret avec la soupape Barçon, qui a déjà fait, à la date du 28 juillet 1885, l'objet d'une appréciation favorable de la Commission centrale. La soupape Barçon prévient en outre du calage ou de la surcharge par un bruit spécial ; la seule différence essentielle consiste dans l'emploi des rondelles-ressorts Belleville à la place du ressort à boudin de M. Coret. Il convient d'ajouter que, dans le système Coret, la tension du ressort à boudin est facilement réglée par un écrou,

tandis que les rondelles Barçon doivent être choisies dès l'origine pour la tension convenable. En conséquence, le rapporteur a l'honneur de soumettre à l'approbation de la Commission centrale l'avis suivant: La soupape dite incalable, inventée par M. le gardemines Coret, est ingénieuse et paraît appelée à remplir efficacement le but que s'est proposé l'inventeur. Mais son analogie avec la soupape Barçon soulève une question de priorité dans laquelle l'administration n'a pas à intervenir.

Il y a donc lieu, par M. le Ministre des travaux pu-

blics, de faire à ce point de vue les réserves nécessaires,

et il convient d'insérer le rapport précédent dans les Annales des mines, à la suite du rapport sur la soupape Barçon.

La nouvelle soupape est ingéAvis du rapporteur. nieuse et rend beaucoup plus difficiles les cas de surcharge et de calage. Il est vraisemblable que son fonc-

L'Ingénieur en chef des mines, Rapporteur. Signé ; MICHEL

Uri.