Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 44]

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NOTE SUR UN ACCIDENT

SURVENU AU PUITS DE FONTANES.

1885, il convient de faire connaître, en peu de mots, l'aménagement de la mine de Fontanes au point de vue de l'exploitation et de l'aérage. Le puits n° 1 de Fontanes a 400 mètres de profondeur ;

sièrne à celle de 125 mètres. La recette 93 et celle du niveau d'écoulement desservent une série de chantiers d'exploitation ouverts dans les couches 3 et 4, auxquels

il n'a encore été, jusqu'ici, à vrai dire, qu'un travail de recherche et ne sert pas à l'exploitation. Plusieurs recettes ont été ouvertes dans ce puits aux

A l'époque de l'accident, plusieurs portes interceptaient la communication entre les puits 1 et 2 à la hau-

profondeurs suivantes 93.

cote

425. 246 300.

cotc. cote.

± 62

....+ 29 .

.

.

.

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90 145

En outre, il est en communication, par un traversbancs, avec une galerie d'écoulement débouchant au niveau de la rivière le Gardon. La recette de 93 ne fonctionne plus et est barrée. par des ouvrages en maçonnerie. Celle de 125 est en relation avec des travaux peu développés.

Celle de 246 a desservi une galerie et une remontée d'exploitation d'une couche : c'est à l'avancement de cette remontée qu'a eu lieu le dégagement instantané du 28 juillet 1879.

Enfin, la recette de 300 dessert un travers-bancs, dit Sainte-Barbe, marchant vers le sud-ouest, destiné à sortir du quartier bouleversé de Fontanes et à recouper en profondeur les faisceaux de couches de Cendras et de Rochebelle superposés stratigraphiquement à celui de Fontanes et exploités à des niveaux supérieurs : ce travers-bancs avait, au moment de l'accident, une longueur de 226 Mètres. A 32 mètres à l'est du puits n° 1, se trouve le puits n° 2, de 125 mètres de profondeur, servant à l'extraction et dans lequel trois recettes sont ouvertes, l'une au niveau

d'écoulement, l'autre à la profondeur de 93 et la troi-

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les ouvriers accèdent par des galeries débouchant au jour.

teur de la galerie d'écoulement et au niveau de 125. Nous n'avons pas à parler des travaux situés au niveau de la galerie d'écoulement ou au-dessus, car l'invasion

d'acide carbonique ne les a pas atteints ; quant à ceux qui, dans la nuit du 24 au 25 avril 1885, étaient en activité entre ce niveau et celui de 93 (voir le plan, fig. 1, Pl. III) , nous nous bornerons à dire qu'ils se trouvaient tous dans la couche 3, au nord du plan incliné établi dans cette couche, à l'exception d'un seul situé au sud, savoir : une descente de reconnaissance c/d marchant vers le niveau 125. Ce niveau, par suite de l'insuccès des explorations qui y avaient été entreprises, était resté longtemps inactif; au mois de mars 1885, on avait commencé, à 270 mètres du puits n° 1, un travers-bancs tt marchant à la rencontre de la descente précitée. L'aérage de ces divers travaux s'effectuait comme il suit :

Il est établi, sur la place même du puits de Fontanes, un ventilateur à force centrifuge enveloppé de 2'n,20 de diamètre et du système de ceux de la> Grand'Combe

cet appareil est, à part quelques modifications qu'il a subies depuis lors, le même que celui qu'on installa lors de

l'accident de 1879 sur les bords du puits. Il aspire, à la vitesse d'environ 170 tours par minute, 8 à 10 mètres cubes d'air à la seconde. Il servait exclusivement à l'aérage de l'avancement du travers-bancs du niveau 300 : à cet effet, une cloison bouvetée et recouverte d'une toile goudronnée est établie dans le puits n° 1 et le divise en deux compartiments et,