Annales des Mines (1887, série 8, volume 11) [Image 4]

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CHEMINS DE FER ÉLECTRIQUES DANS LES MINES

EN ALLEMAGNE.

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poulies avec des receveurs et des envoyeurs sur chacune

times. Toutefois , soit que les difficultés résultant du

des voies. Tout au plus sera-t-il nécessaire d'avoir un aiguilleur aux bifurcations. En résumé ; on voit que l'emploi des locomotives réunit tous les avantages des différents systèmes, sans avoir aucun de leurs inconvé-

double tuyautage, du défaut d'étanchéité des joints, de la nécessité d'avoir des compresseurs spéciaux, aient fait reculer les mineurs devant des frais de premier établissement trop considérables, soit que le système en luimême n'ait pas donné à la pratique des résultats aussi bons qne se les promettait l'inventeur, il est certain que jusqu'à présent ce système n'est pas encore entré dans la pratique des mines Dans l'application de la vapeur comme agent moteur aux machines fixes des tractions mécaniques proprement dites, on peut, ou bien installer les générateurs au fond, ou bien les installer à la surface et envoyer la vapeur au fond au moyen d'une conduite spéciale, ou enfin produire à la surface directement le travail à utiliser et le transmettre au fond, soit directement par cales télodynamiques, soit indirectement au moyen d'un agent moteur de seconde main, tel que l'air comprimé ou bien l'eau sous pression. Le premier système est généralement écarté, surtout dans les mines de combustibles où l'établissement de générateurs au fond peut être une cause d'incendie et où

nients. La raison qui s'est opposée jusqu'ici à leur emploi

dans les mines doit être uniquement cherchée dans la nature de l'agent moteur. On peut employer, en effet, avec un quelconque des systèmes cités, l'un des deux agents moteurs principaux dont on dispose généralement dans les mines : la vapeur et l'air comprimé. Pour les locomotives de mines, l'emploi de la vapeur est à peu près impossible dans les conditions ordinaires, en raison de la fumée qui en résulte et qui est inadmissible dans une galerie d'entrée d'air. Dans un retour d'air, l'emploi de la vapeur est également impossible si la mine est grisouteuse, en raison des dangers qu'offre l'existence

d'un foyer constamment allumé sur le passage de l'air grisouteux. Si la mine n'est pas grisouteuse, l'emploi de la vapeur sera peut-être possible, à la condition que la ventilation soit assez active pour que le dégagement de fumée ne rende pas le séjour de la galerie impossible aux manoeuvres. L'emploi de l'air comprimé aurait le grand avantage de supprimer toutes ces difficultés ; malheureusement la nécessité de l'employer à des pressions élevées et le refroidissement intense qui résulte de sa détente, et détermine la formation de glace qui arrête la machine, exigent qu'on ait recours à des dispositions spéciales. La

combinaison bien connue de M. Mékarski résout. très

heureusement le problème, et cet inventeur a même construit un type de locomotive de mine qui figurait à l'exposition de 1878. Le prix de revient 'calculé de la tonne kilométrique pour une exploitation de 500 tonnes kilométriques serait, d'après l'inventeur, de 4 à 5 cen-

les conditions d'isolement de ces générateurs doivent être particulièrement soignées. Le deuxième système est plus souvent employé ; mais il nécessite l'emploi de tuyauteries

excessivement soignées, et feutrées le mieux possible; pour l'introduction de la vapeur ; l'installation et l'entretien de ces tuyauteries est assez onéreux, et les pertes par condensation de la vapeur élèvent sensiblement le prix de revient du travail transmis. Ces deux systèmes ont, en outre, un inconvénient commun, moindre toutefois avec le second, qui est d'échauffer l'air, soit dans le puits lui-même, soit aux abords du puits, et de rendre plus difficile par conséquent l'aérage. La transmission du travail mécanique, produit à la sur-