Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 163]

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ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.

ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.

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dont les côtés sont en partie prolongés , ou pourront - MÉTHODES D'EXPLOITATION

Les salines de Roumanie ont été exploitées par deux méthodes principales. Nous avons donné plus haut les principes de l'ancienne

méthode, dite méthode des bouteilles ; elle n'est plus appliquée nulle part. A. Slanic et à Tirgu-Ocna, les anciennes exploitations sont en communication avec les nouvelles galeries (Pl. III, fig. 2 et 6), mais elles sont abandonnées. Dans les deux autres salines, les galeries actuelles sont éloignées des anciennes mines A TirguOcna, la vieille mine A (Pl. III, fig. 5 et 6) a atteint en x l'extrémité du gîte de sel; on a construit en ce point un solide barrage pour éviter l'infiltration des eaux. La nouvelle méthode d'exploitation utilise mieux le gîte que la précédente ; elle consiste à exploiter le sel

dans de grandes galeries se coupant à angle droit et laissant entre elles des piliers intacts. On trace d'abord des galeries de 3 mètres de largeur qui doivent former la partie supérieure des exploitations, puis on approfondit le sol de ces galeries en donnant aux parois latérales une inclinaison plus ou moins grande ; la surface exploitée augmente ainsi constamment jusqu'à ce qu'on ait atteint la largueur voulue pour les grandes galeries; à partir de ce moment, les parois redeviennent verti. Les

fig.

1 à 6 de la Pl. III et les fig.

1

et 2 de la

Pl. IV donnent les plans et coupes des exploitations actuelles dans les quatre salines de Roumanie. Nous allons les passer en revue successivement. Le plan géSaline de Slanic (Pl. III, fig 1 et 2). néral de l'exploitation de Slanic consiste, depuis 1870, en quatre grandes galeries, formant un vaste rectangle, .

l'être plus tard selon les besoins de l'exploitation ; deux des nouvelles galeries débouchent dans les anciennes mines d'amont B et d'aval C, qui communiquent aussi entre elles, mais qui sont abandonnées depuis plusieurs années.

Pour éviter l'es infiltrations, on n'a commencé l'exploitation qu'a une assez grande profondeur ; le toit des galeries est à 40 mètres environ de la surface de séparation

entre le sel et la couche superficielle de 12 mètres d'argile.

La partie supérieure des galeries (Pl. IV, fig. 3) est formée par un toit horizontal de 3 mètres de large, limité à deux parois verticales d'une hauteur de 3m,50; dans celles-ci, à une distance de 2 mètres du toit, on a fixé un plancher pour permettre la circulation et la surveillance du toit de la galerie. Plus bas, les parois s'écartent, en ayant une inclinaison de 60°; la largeur définitive

de la galerie doit être de 50 mètres ; mais actuellement au niveau de l'exploitation, à 62 mètres au-dessous de la

recette du puits d'extraction, la largeur des galeries n'est encore que de 24 mètres. Pour ne pas compromettre la solidité du terrain, on ne

prolonge pas les galeries jusqu'aux anciennes mines ; c'est ainsi que la galerie I n'est exploitée que sur une partie de sa longueur ; la galerie II et la galerie III sont exploitées en entier ; mais celle-ci est limitée du côté nord par une paroi entièrement verticale ; on n'a pas voulu s'étendre dans cette direction parce que le sel y présente de nombreuses fissures pouvant amener des infiltrations d'eau. Quant à la galerie IV, elle est seulement amorcée, et son exploitation a été complètement abandonnée depuis qu'on y a observé, en janvier 1885, un dégagement assez abondant de protocarbure d'hydrogène provenant des fissures du sel.