Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 74]

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MÉTHODE DE CONGÉLATION DE M. POETSCH

Le procédé Triger ; Le procédé Guibal.

Le caractère distinctif de ces trois méthodes consiste en ce que, au lieu de s'efforcer d'épuiser les eaux, on leur

laisse prendre librement leur niveau naturel statique comme dans la première et dans la troisième, ou bien on les maintient à niveau bas dans le puits en leur opposant une pression convenable au moyen de l'air comprimé, comme dans le procédé Triger. Ces méthodes ont donc sur la trousse picotée, et sur tout procédé à niveau bas, le double avantage d'éviter les dépenses considérables qu'aurait exigées l'emploi de pompes puissantes, et de mettre le puits à l'abri des dangers que peuvent causer les affouillements visibles ou invisibles produits par les eaux affluant vers le puits. Malheureusement, ces mé-

POUR LE FONÇAGE DES PUITS DE MINES.

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entraîner l'abandon. Dans tous les cas, aucune de ces méthodes ne permet de déterminer d'avance la durée du fonçage et la dépense qu'il exigera. Depuis 1883, on emploie avec succès, en Allemagne, une méthode nouvelle due à M. Pcetsch (d'Aschersleben), qui partage avec les méthodes à niveau plein l'avantage de ne causer aucune dépense d'épuisement et de ne pas troubler l'équilibre statique des eaux, et qui a, en outre, le mérite de permettre une évaluation assez précise, ci priori, de la durée et du prix du fonçage. Le présent mémoire a pour objet d'exposer et d'examiner les conditions d'application de cette méthode que j'ai vue fonctionner à Kônigs-Wusterhausen, près de Berlin, au mois de septembre 1884, pendant mon voyage de mission de deuxième année.

thodes ne sont applicables qu'à des terrains boulants, capables de céder sous le poids de la trousse coupante, ou pouvant être facilement désagrégés et enlevés par grattage.

suivante, dans le bulletin de l'Association scientifique de

La cinquième méthode, applicable aussi bien aux terrains consistants qu'aux terrains boulants, et qui réalise dans toute son intégrité le principe du fonçage à niveau plein, est le procédé Kind et Chaudron. Il serait même plus juste de dire qu'il convient mieux

France pour le mois d'avril 1884 et dans le second volume de son Traité d'exploitation, page 348 : « Elle (la méthode) consiste à congeler l'eau contenue dans la partie du terrain mouvant qui occupe la position du « puits projeté, de manière à en faire un bloc solide de

aux terrains consistants qu'aux terrains boulants, car, dans ces derniers, on se trouve obligé d'établir dans les parties sableuses un tubage provisoire qui a l'inconvé-

« glace, Puis à creuser à la main sans avoir d'eau à

nient de réduire le diamètre du puits. Toutefois, avec la méthode Kind et Chaudron, toutes les difficultés qu'entraîne le fonçage d'un puits en terrain aquifère peu-Vent être résolues. Toutes ces méthodes sont, sujettes à des chances d'insuccès considérables et à des accidents, particulièrement pour la méthode Kind et Chaudron, qui peuvent retarder quelquefois beaucoup l'achèvement du puits ou même en

Traçons sur le terrain un polygone emblable à celui

Principe de la méthode.

M. l'inspecteur général des

mines Haton de la Goupillière l'énonce de la manière

4( pomper. » Voici Comment ce principe recevra son exécution :

qui limite la section du puits, et ayant ses côtés extérieurs et à une certaine distance, 0111,50 à 1 mètre par exemple, des côtés de ce dernier; puis disposons sur le périmètre de ce polygone extérieur, à égale distance les uns des autres, une série de tubes verticaux qui traversent la couche aquifère et pénètrent d'une certaine longueur, Orn,50 ou 0111,60, dans la couche sous-jacente ; Tome

1885.

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