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BULLETIN.
BULLETIN.
Les importations se font d'Australie et de la Colombie anglaise à San-Francisco, de la Grande-Bretagne aux ports de l'Atlantique et du Pacifique, de la Nouvelle-Écosse aux ports de l'Atlantique. Elles ont formé un total de '786.000 tonnes en 1882. Les exportations ont atteint 939.000 tonnes pendant la mime année ; elles sont dirigées vers le Canada et les Indes orientales, Les entrées et les sorties se balancent, à peu de chose près,
de sorte que la production houillère des États-Unis représente la consommation du pays. Elle s'élève à 1.800 kilogrammes environ par habitant. La consommation du charbon est énorme dans les grandes cités manufacturières. Ainsi, elle est évaluée à 6.000.000 de tonnes pour la cité de New-York, quantité à laquelle s'ajoutent plus de 3.000.000 de tonnes pour Buffalo et 1.600.000 pour Brooklyn. Chicago en reçoit près de 3.900.000; et d'autres villes, comme la Nouvelle-Orléans, Cincinati, Boston, plus de 2.000.000
par an. Il est vrai que tout n'est pas brûlé dans les villes précitées; plusieurs d'entre elles sont des centres de distribution. Toutefois, dans les grandes cités de l'Union, la consommation
pour les usages domestiques est évaluée jusqu'à 2 tonnes de charbon par tête et par an. Fer. La statistique de la production des minerais de fer n'est pas dressée annuellement en raison des grandes difficultés que présente la réunion des renseignements pour une industrie aussi divisée. Ces minerais sont exploités dans vingt-cinq États et dans les territoires de l'Utah et de Washington. De vastes gisements existent près du lac Supérieur dans le Michigan et le Wisconsin, près du lac Champlain dans l'État de New-York,
dans la région sud-est du Missouri, dans le nord de New-Jersey et à Cornwall en Pennsylvanie. Ce sont les principales sources auxquelles s'alimentent les usines à fer des États Unis. Mais il existe en outre de très nombreuses exploitations disséminées; et la difficulté de s'adresser à chaque exploitant est telle que le gouvernement ne procède au recensement que tous les dix ans. Les renseignements statistiques donnés pour les années intermédiaires sont déduits de ceux du connus et plus ou moins approximatifs. D'après M. Williams, on a exploité, en 1882, 9.114.000 tonnes de minerais de fer, et l'on en a consommé 9.439.000, parmi lesquelles on compte 599.000 tonnes de minerais étrangers importés.
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Le minerai indigène est cher; il vaut moyennement 18 francs la tonne de 1.000 kilogrammes, sur le carreau des exploitations. L'industrie sidérurgique n'est pas confinée dans une région particulière. La Pennsylvanie tient le premier rang parmi les États au point de vue des usines à fer ; on y fabrique toutes les variétés de fontes, de fers et d'aciers. Mais l'Ohio, New-York
et 'Illinois sont aussi grands producteurs de fonte, Massachussets, New-York et l'Ohio de fer laminé, l'Illinois d'acier.
Les usines sont réparties dans trente-quatre États ou territoires. A la fin de 1882 le nombre des hauts-fourneaux en feu s'élevait à 117 et celui des inactifs à 270. Ces nombres comprennent d'ailleurs beaucoup de hauts-fourneaux au bois. L'effectif de ces derniers était en effet de 252; et 129 d'entre eux étaient en marche.
La production des fontes de toutes sortes s'est élevée à 4.697.000 tonnes. Ce chiffre est supérieur à celui de toutes les années précédentes; il ne comprend pas moins de 633.000 tonnes de fonte au charbon de bois, et, chose singulière, jamais la fabrication de cette dernière espèce n'a été aussi active. La consemmation a été plus grande encore; car on a importé près de 550.000 tonnes.
Les chiffres ci-dessous montrent avec quelle rapidité l'industrie de la fonte s'est développée, dans ce siècle, aux États-Unis. Production de la fonte depuis 1810. Année 1810. 1820 1830 1840 1850
1860 1870 1880 1881
55.000 bon. métr. 10.000 168.000 310.000 574.000 834.000 1.692.000 3.897.000 4.697.000
De 1872 à 1878 les hauts-fourneaux et les usines à fer ont d'ailleurs subi la crise industrielle bien connue, dont les effets se sont fait également sentir en Europe. Leur production a décliné pendant les sept années de cette période, tandis que les affaires ont repris une grande activité à partir de 1879, comme on peut s'en assurer en comparant les chiffres inscrits dans les premières colonnes du tableau suivant.