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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX
d'autant plus grandes qu'elles correspondent à des faciès plus différents. Dans le cas actuel, nous voyons qu'il s'est produit, entre le dépôt des grès verts et celui des graviers, de nombreux changements dans le régime des eaux, puis. qu'a un dépôt sableux (grès verts) a succédé un dépôt argileux, qui a été suivi d'un nouveau dépôt sableux (sables de ,la Puisaye), à la fin duquel ont encore eu lieu de nouvelles modifications révélées par la présence des graviers. Dans cet intervalle de temps, les conditions vitales se sont profondément modifiées, de sorte qu'un petit nombre seulement des habitants des premiers dépôts ont pu trouver ensuite des conditions favorables à leur existence; les autres ont été remplacés par des formes contemporaines différentes qui ont rencontré, dans le nouveau régime des eaux, des conditions propices à leur développement.
Description du gisement.
Nous avons déjà dit que
lés marnes blanches de la craie se chargeaient, vers leur base, d'argile et de grains vert-foncé de silicate de fer et passaient à une argile glauconieuse de couleur verdâtre. C'est immédiatement au-dessous de cette argile que se montre la couche de phosphate de chaux. Cette couche se répartit suivant trois zones. La zone supérieure, d'une épaisseur d'environ 1 mètre, est formée par un mélange de sable jaune et d'argile glauconieuse ; le phosphate ne s'y trouve qu'en très petite quantité, à l'état de fossiles ou de nodules ; l'épaisseur de la seconde zone varie de On1,18 à 0'1,40, en moyenne Orn,30 ; elle est formée par un
sable argileux et glauconieux qui renferme une grande quantité de nodules et de fossiles phosphatés. La forme
- ils sont tantôt en rognons
des nodules varie à arrondis ou ovoïdes, tantôt en galets plats. Ils sont ou agglomérés par un ciment phosphaté, ou plus rarement à
DU CENTRE DE LA FRANCE.
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l'état libre au milieu du sable glauconieux. Quelquefois, les fossiles et les nodules manquent et on rencontre seulement un grès siliceux à ciment phosphaté. Les fossiles ont généralement leur test, qui a même parfois conservé un éclat nacré, mais il est très fragile et se détache avec la plus grande facilité, de sorte qu'il est assez malaisé de les recueillir en bon état. Outre les nodules et les fossiles, la couche contient encore une assez grande quantité de débris ligneux également phosphatés. La zone inférieure, dont l'épaisseur est peu considérable, se trouve dans les sables jaunes et est formée uniquement de nodules disséminés ; c'est de là qu'ils présentent leur plus grande richesse. Ils atteignent souvent une teneur de plus de 80p. 100 de phosphate de chaux.
La seconde zone constitue le véritable gisement ; c'est elle seule qu'on exploite, les nodules étant trop dissémi-
nés, surtout dans la zone supérieure, et d'ordinaire de trop petites dimensions pour pouvoir être recueillis. La coupe, que nous venons de donner, est loin de rester partout la même ; ainsi, la couche principale de phosphate
de chaux n'occupe pas toujours la même position elle descend parfois dans le sable pur, ou bien elle remonte dans l'argile glauconieuse. Elle varie de puissance et de composition d'un point à un autre, et parfois, elle se transforme en phosphate de fer. Les nodules se présentent avec un aspect différent, selon qu'ils sont extraits de la couche glauconieuse ou qu'ils se trouvent à l'affleurement de l'assise sableuse.
Dans le premier cas, ils présentent toujours une couleur brune plus ou moins foncée, quelquefois ils sont complètement noirs. Sous le choc, ils exhalent l'odeur fétide que nous avons déjà signalée dans les nodules liasiques. Dans le Second cas, ils sont toujours de couleur claire et parfois même d'un beau blanc laiteux.