Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 133]

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236 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE CORLISS

condensations ou évaporations pendant la détente. Nous avons, dans ce but, recherché : 1° quelles avaient été, dans chacun des essais, les condensations de vapeur pendant l'admission; 2° quelles avaient été, pendant la détente, les évaporations ou condensations. Les condensations à l'admission ont été obtenues comme il suit

On a relevé, sur les diagrammes de l'indicateur, la pression de la vapeur à la fin de l'admission, et déterminé, au, moyen des tables de Zeuner, quelle était pour cette pression la densité de la vapeur saturée correspondante; connaissant le volume occupé par la vapeur, et sa densité, on a pu en calculer le poids. Ce dernier est désigné communément sous le nom de poids de vapeur sensible.

Ce poids, diminué de celui de la vapeur renfermée dans les espaces nuisibles devrait, s'il n'y avait pas de conden-

sation, être le même que celui de l'eau vaporisée à la chaudière. Or, il lui est presque toujours inférieur. La différence représente donc les condensations qui ont lieu à l'admission. Toutefois, il y a lieu de remarquer que cette différence correspond non seulement au poids de la vapeur qui s'est condensée pendant l'introduction, mais encore à celui de

l'eau entraînée de la chaudière à l'état vésiculaire, et à celui des fuites et pertes de toute nature qui ont lieu pendant l'essai.

Faute de données suffisantes, pour faire les corrections, nous avons attribué aux condensations de la vapeur, pendant l'admission, la totalité de l'écart entre le poids de vapeur sensible et celui de l'eau consommée à la chaudière. Le chiffre admis est par suite un peu trop fort (*).

(*) M. Zeuner a fait remarquer récemment (Revue induàtrielle

AUX USINES DU CREUSOT.

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Les condensations ou évaporations survenues pendant la détente ont été obtenues en calculant, par les moyens indiqués ci-dessus, le poids, de vapeur sensible à la fin de l'expansion, et en le comparant au poids de vapeur sensible au commencement de la détente. S'il y a eu augmentation, pendant la détente, du poids de vapeur sensible, c'est qu'une partie de l'eau condensée s'est évaporée ; si au contraire il y a eu diminution, c'est que de la vapeur s'est condensée partiellement. Nous croyons devoir faire observer que ces calculs des poids de vapeur sensible sont particulièrement délicats, et que les résultats obtenus, notamment en ce qui concerne les évaporations ou condensations pendant la détente, ne sauraient être qu'approximatifs (*). Nous avons résumé dans le tableau ci-contre les résultats obtenus

des mines, janvier 1882) que la vapeur n'est pas dans le cylindre

'a l'état d'équilibre, qu'elle est au contraire. animée de mouvements t timultueux , tandis que les densités fournies par ses tables,:

supposent lus fluides en repos. La pression mesurée par l'indicateur étant inferieure à celle qu'aurait la vapeur si elle était au repos. la densité admise est trop faible, et par suite le poids de vapeur sensible calculé n'est pas assez élevé. Nouvelle raison à

ajouter à celles énumérées ci-dessus, pour conclure que les chiffres de condensation admis par nous sont supérieurs aux chiffres réels. (*)

Ces calculs présentent des difficultés spéciales avec les

machines

pe Corliss, parce que l'admission dépend de la vitesse

du piston, et que cette dernière n'étant jamais absolument la même pendant la durée d'un essai, le poids de vapeur admise subit de continuelles variations.