Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 131]

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AUX USINES DU CREUSOT.

232 ESSAIS EFFECTUÉS SUR UNE MACHINE COBLISS

augmente, la consommation de vapeur va tout d'abord en diminuant, puis elle s'accroît. Pour chaque pression existe un minimum de consom- mation, répondant à un travail et à une détente déterminés; la figure 2 montre que les rayons de courbure dans la région des minima sont généralement assez grands, de telle sorte que les travaux effectifs peuvent varier dans des limites étendues, sans que la consommation de vapeur soit sensiblement modifiée. Les minima correspondent à des travaux effectifs, plus considérables, dans la marche sans condenseur, que dans celle avec condenseur. Lés figures 1 et 2 font connaître quels sont, pour chaque pression, les détentes et les travaux effectifs qui correspondent au minimum de consommation de vapeur ; nous nous dispenserons donc de toute indication complémentaire à cet égard. 3° Pour une même détente et des pressions variables,

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peu différentes pour les diverses pressions ; c'est celle de 4°,50 qui donne alors la marche la plus économique. Marche sans condensation avec ou sans enveloppe. Les diagrammes ne nous paraissent exiger aucun commentaire; ils montrent nettement que la marche à 5°,50 est généralement la plus économique. 40 L'enveloppe de vapeur réduit les consommations

d'autant plus, la détente restant la même, que la pression est plus élevée ; son effet, très important pour la marche à 7°,75, avec condensation, devient très faible pour la marche à 2°,50. L'économie résultant de l'enveloppe est d'autant plus

faible, pour une même pression, que le travail effectif est plus considérable, c'est-à-dire que la détente est plus faible.

Aussi voyons-nous les figures 1 et 2 indiquer que l'enveloppe devient à peu près sans effet, pour la marche à

on a les résultats suivants

2°,5 1, lorsque le travail dépasse 150 chevaux (admission de la vapeur supérieure à 55 p. 100).

La consommaMarche à condensation sans enveloppe. tion de vapeur atteint son maximum pour la pression de 7°,75 ; elle diminue lorsque la pression baisse, atteint son minimum pour la pression 4',50, ou celle de 3°,50, suivant que le travail développé est supérieur ou

que la marche avec échappement à l'air libre ; ainsi, pour un travail de 150 chevaux, la machine Corliss, munie d'une enveloppe de vapeur, consommerait 9',20 de vapeur à la pression de 7°,75, lorsque le condenseur fonctionne, tan-

inférieur à cent chevaux ; elle augmente ensuite lorsque la pression continue à décroître.

dis Tte, sans condensation, la consommation serait de lk,20 de vapeur à 5,50, et serait encore de 10°,60 avec compression, à fin de course, ramenant à, 2°,50 la pres-

Pour un travail effectif supérieur à 120 chevaux environ, la consommation est d'autant moindre que la pression est plus

sion dans les espaces nuisibles (*) Mais l'avantage du condenseur diminue lorsque le travail augmente ; et il résulte des diagrammes que, pour un

vaux, les consommations de vapeur tendent à devenir

(*) Les chiffres ci-dessus correspondent, comme le montre la figure 2, aux Marches les plus économiques, avec et sans condensation.

Marche à condensation avec enveloppe.

'élevée ; toutefois les consommations pour 7°,75, 6°,25 et 4°,50 offrent très peu d'écarts. Lorsque le travail effectif devient inférieur à '120 che-

5° La marche avec condenseur est plus économique