Table du Journal des Mines (Années 1794-1810) [Image 6]

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INTRODUCTION. ment insérées, et les journaux, tant nationaux qu'étrangers, se sont empressés d'y puiser des articles remplis d'intérêt, qui l'ont fait connoitre de la manière la plus avantageuse dans le monde savant. Mais si cette estime générale lui a été acquise par la quantité, le choix et le mérite réel de i)

ses matériaux, il est vrai de dire qu'il en doit aussi une partie aux hommes distingués qui ont présidé à sa rédaction. La grande érudition de M. Ch. Coquebert de lllontbret qui a été son premier rédacteur, sa connoissance parfàite des langues anciennes et de celles du nord, l'ont mis à même de composer pour le Journal , beaucoup d'articles importans, soit sur la statistique minéralogique , soit sur des objets particuliers (i). Nommer pour ses continuateurs , MM. Haiiy, Tlauquelin , Baillet de Belloy, Brochant, Gillet de Laumont, Collet- Descostils , Héron de Villelbsse et Tremery, c'est dire que le Journal des mines n'a jamais cessé d'être rédigé par des hommes qui réunissent les qualités les plus propres à en assurer le succès, la profondeur et l'étendue de l'instruction,, la justesse et la netteté des idées , la clarté , la précision et la. pureté du style. De tels secours ont dû rendre et ont effectivement rendu ce recueil , le répertoire le phis

riche en faits bien décrits et en bonnes ob-

INTRODUCTION.

ii)

servations, qui existe sur aucune partie des sciences naturelles ; mais ces richesses si précieuses pour les recherches et l'étude , s'étoient insensiblement accumulées. Elles ne pouvoient que perdre quelque chose de leur prix

par leur abondance même, à mesure que les volumes du Journal, en se multipliant, augmentoient de plus en plus la difficulté de trouver les articles que l'on vouloit consulter. On regretta vivement que les excellentes tables que M. Coquebert de Alontbret avoit placées

à la suite des huit premiers volumes, n'eussent point été continuées; et quand leur nombre excéda celui de vingt, on sentit qu'il étoit indispensable de s'occuper de la rédaction d'une

table générale , si l'on vouloit conserver au Journal toute son utilité. En me chargeant d'une entreprise extrêmement pénible par son étendue , par la presque impossibilité *d'analyser avec un soin minutieux , les détails de vingt-huit volumes de

.mémoires, sans omettre quelques documens plus ou moins importans , enfin , par la difficulté d'obtenir une exécution typographique absolument exempte de reproches, pour un ouvrage plein de chiffres de différentes sortes, composé de caractères variés , et non susceptible d'errata ; je ne me suis pas dissimulé. que la longue durée du temps que j'y consacrerois, seroit entièrement perdue pour mes études, que ce genre de travail est rarement ap-

précié à sa juste valeur, et qu'il n'a jamais

(i) Voyez, entre autres , son histoire de la décomposition du sel marin , ouvrage complet et plein de renseignemens précieux sur cet art, et sa notice des ouvrages qui traitent du mercure en général, de ses mines, et des manufactures qui ont cette substance pour objet.

fait la réputation de personne. J'ai considéré seulement qu'une table analytique et raisonnée des matières contenues dans le Journal des mines , depuis son origine, rendroit aux