Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 142]

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3° Schistes à calcéoles 4° Calcaire à stringocéphales 5° Schistes de Goslar ; 6° Calcaire de l'Iberg ; 7° Calcaire à goniatites, Kramenzelkalk, schistes à cypridines.

1° Grauwacke d'Elbingerode. La grauwacke d'Elbingerode, que certains auteurs attribuent encore au silurien, au niveau du quartzite du Bruchberg, ne renferme

que des débris de végétaux indiscernables et quelques tiges d'encrines. C'est une roche très dure, d'un gris verdâtre, à grain très fin, contenant parfois des fragments de schistes argileux, ou, plus rarement, de schistes siliceux. Elle contient beaucoup de feldspath, ce qui la rend

assez altérable à l'air. Cette roche forme le fond des li

DESCRIPTION GÉNÉRALE DU HARTZ

ÉTUDE SUR LES ÉRUPTIONS DU HARTZ

bassins d'Elbingerode et d'Ilfeld ; elle n'apparaît point dans le bassin de Goslar, où le grès à spirifers forme le premier terme de la série. 2° Grès à spiri fers. Ce grès constitue l'énorme massif de montagnes compris entre Bockswiese, Goslar, Oker et Ober-Schulenberg. On ne connaît pas la roche

sur laquelle il repose, et l'on ne sait pas si le silurien existe en profondeur dans tout le Hartz occidental. Les couches de grès présentent une grande complica-

tion apparente, et forment beaucoup de bassins et de selles. En gros, la direction des couches est de trois à cinq heures, leur pendage est presque toujours sud. Le grès est le plus souvent gris bleuâtre, à grains assez gros reliés par un ciment argilo-calcaire contenant un peu de mica blanc. Parfois il alterne avec des bancs absolument compacts où toute trace de stratification a disparu ; on y rencontre inversement des lits de schistes sableux, surtout près des schistes à calcéoles du toit.

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Il est assez remarquable de constater la très grande richesse en mica blanc de ce grès, alors que le mica blanc, comme nous le verrons plus loin, est exceptionnel dans tout le Hartz.

Dans les fentes du grès on observe généralement des cristaux de quartz, et des agrégats plus ou moins volumineux de pyrite cristallisée ; quelquefois aussi, ces fentes renferment de l'hématite brune et de la pyrolusite.

Les fossiles sont assez nombreux dans le grès du Kahleberg ; ils s'y trouvent, avec leur enveloppe calcaire, dans un parfait état de conservation. Les principaux de ces fossiles sont

Spirifer macropterus et Sp. curvatus ; Homalonotus puncta tus et H. gigas ; Pterinea declivis ; Cardinia vetusta ; Chonetes sarcinulata, Ctenocrinus decadactylus, Cyathocrinus pinnatus. Ces fossiles permettent d'identifier ce grès avec l'assise de Einton en Devonshire, avec la grauwacke coblendonne et les couches ahriennes de l'Eifel, avec le grès à spirifers de la Westphalie et du Nassau, et enfin avec les quartzites à homalonotus du Taunus. Ces couches dont la direc3° Schistes à Calcéoles. tion est de trois à cinq heures et le pendage sud, entourent le grès à spirifers de tous les côtés. La zone limite est assez indécise ; on observe sur une certaine hauteur une véritable alternance de schistes et de grès, ce qui prouve que les conditions de sédimentation ont souvent varié à l'époque de passage et n'ont point changé subitement. Abstraction faite de ces alternances, les schistes

à calcéoles sont superposés au grès sur tout le bord oriental de la formation gréseuse, entre Ober-Schulen-

berg et Oker, et, au contraire, placés au-dessous des grès dans toute la zone comprise entre Goslar et Bocks-