Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 46]

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MÉMOIRE SUE LE BASSIN HOUILLER

DU LANCASHIRE.

fions, à partir d'un massif de protection réservé à la

De cette façon, on réalise les avantages suivants 1° On évite la construction des murs constituant l'aménagement des roads et le remblayage ultérieur de

base des puits. Je vais rappeler sommairement le principe de la méthode. On pousse un long front de taille en enlevant tout le charbon de la couche et ménageant derrière soi, au moyen de murs en remblai renforcés par des « chogs » ou piles de bois, un réseau de voies principales ou headings, et de voies transversales ou roads. Le front de taille est, le plus ordinairement dans sa direction, oblique à la fois aux deux systèmes de voies, en sorte que l'aspect d'un district est celui que représente la g. 10 (Pl. ID. Les wagons sont amenés par les roads, puis par les headings jusqu'au contact du front de taille, et comme

la distance de deux headings est d'une vingtaine de mètres, on a le long du front de taille de 20 mètres en 20 mètres (sauf l'obliquité) des places d'embarquement pour le charbon. En réalité, dans le réseau de galeries ci-dessus défini, on ne conserve pas indistinctement toutes les voies, mais seulement celles qui sont nécessaires au roulage ; on conserve donc les headings, et on ne garde des roads que le dernier tronçon aboutissant au chantier. Variante. On peut modifier avantageusement ce système, lorsque le toit est assez bon pour pouvoir se tenir sur 2 à 3 mètres de largeur au front de taille. Dans ce système, on ne ménage derrière soi, par murs et « chogs » qu'un seul système de galeries parallèles, celui des headings. Le front de taille leur est alors perpendiculaire. On

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celles-ci.

2° Par la présence du chemin de fer tout le long du front de taille, on évite tout boutage à la pelle ou transport à la main du charbon. 3° On rend la répartition des chantiers le long du front de taille, indépendante du nombre des voies.

Comme le front de taille se déplace parallèlement à lui-même, il faut, pour que ces avantages subsistent, qu'il en soit de même du chemin de fer. On le rippe donc parallèlement à lui-même tous les, deux jours, en même temps qu'on prolonge les voies des headings. Le déplacement est égal à l'avancement pendant le même temps, soit 1 mètre environ.

On voit que cette variante exige un toit assez bon, non seulement pour permettre le vide nécessaire à l'éta-

blissement du chemin de fer, mais encore pour qu'on puisse travailler deux jours avec un avancement de 1 mètre sans le déplacer, et par suite sans prolonger les murs en remblai.

Exemple: Biekershaw. J'ai vu comme exemple de la première variante l'exploitation de la couche Crumbouke, Bickershaw. L'aménagement comprend un grand niveau

partant des puits, sur lequel se branchent deux grands plans inclinés automoteurs desservant l'amont-pendage, et un plan incliné pourvu d'une traction mécanique pour l'ex-

établit un chemin de fer le long même de ce front de taille,

ploitation de l'aval-pendage. Sur ces plans se branchent

entre le charbon vierge et la ligne formée par les extrémités des headings, des murs, et le commencement de l'éboulement. A chaque point de rencontre, entre le chemin de fer du front et ceux des headings, on a une pla-

de 50 mètres en 50 mètres des niveaux qui sont les

que de fonte pour la manuvre des wagons.

roads définis ci-dessus. A partir de chaque niveau des galeries montantes (headings), distantes de 20 mètres, desservent directement le front de taille. Celui-ci s'étend dans une direction générale oblique aux deux systèmes