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NOTE SUR LA FABRICATION DE L'ACIER
On peut dire que la propriété caractéristique de l'acier basique est de ne contenir que des traces de silicium (*); il est ainsi plus pur que l'acier acide, et présente une composition plus uniforme. On est, par suite, conduit à penser, en se basant seulement sur les compositions chimiques, que le métal basique doit donner des résultats plus réguliers, aux essais mécaniques, que l'acier acide.
s
2.
Propriétés mécaniques.
Les propriétés méca-
niques des aciers sont mises en évidence par deux séries d'essais : 1° Essais à la traction sur des barrettes rondes ; 2° Essais des rails au choc et à la flexion, conformément aux prescriptions des cahiers des charges imposés aux maîtres de forges. MM. Schneider nous ont Essais à la traction (**). communiqué les résultats fournis, en août et septembre 1881, par les essais à la traction sur des barrettes rondes
AU MOYEN DE FONTES PHOSPHOREUSES, ETC.
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Les moyennes correspondant à la période considérée sont Acier basique.
Acier acide.
k.
k.
Effort de rupture (par millim. carré)
72,0o
73,20
Coefficient d'allongement
16,10 p. 100 17,20 p. 100
Ces résultats sont très comparables; ils correspondraient cependant à un léger avantage en faveur des aciers acides. Mais en revanche, on doit faire observer que, pour les aciers basiques, les écarts entre les résultats partiels sont un peu moindres que pour les aciers acides ; ainsi, pour les premiers, l'effort de rupture varie entre 66 et 78 kilos, et le coefficient d'allongement entre 12 et 20 p. too, tandis que pour les seconds, l'effort de rupture oscille entre 65 et 8o kilos et le coefficient d'allongement entre 12 et 23 p.loo. Il y aurait donc un peu plus de régularité dans la qualité des produits déphosphorés.
de 16 millimètres de diamètre et présentant une longueur de Io centimètres entre les deux repères d'obser-
Essais sur les rails (*). Les épreuves sur les rails comprennent des essais statiques ou à la flexion, et des
vation. Ces expériences ont été faites, comme les analyses chimiques, sur chaque coulée de métal basique, et sur une coulée de métal acide toutes les 24 heures. Les tableaux graphiques (fig. 5 et 4, PI. V) mettent en
essais dynamiques ou au choc. De nombreux essais ont été opérés, au Creusot, sur des
parallèle les résultats obtenus pour les deux variétés de métal, soit au point de vue des efforts de rupture, soit au point de vue des allongements. (*) Le silicium contribuant à durcir le métal, l'acier basique de-
vra, toutes choses égales d'ailleurs, pour avoir la même dureté que l'acier acide, renfermer un peu plus de carbone. C'est aussi ce qu'indiquent les analyses précitées. (**) Ces essais ne sont pas obligatoires pour les maîtres de forges. MM. Schneider les effectuent néanmoins d'une façon très régulière,
à l'effet de contrôler la fabrication.
rails de divers types, fabriqués soit en acier basique, soit en acier acide. Nous ne saurions les reproduire tous ; nous nous bornerons à faire connaître les résultats des épreuves très complètes effectuées, en septembre 1881, sur des rails du type Est. (Fignole 3o kilos). Durant ce mois, il a été essayé 12 rails en acier déphosphoré et 13 rails en acier ordinaire. On a obtenu les résultats relatés dans les tableaux ci-contre (*) Ces essàis sont effectués, en présence des fournisseurs, par les agents réceptionnaires de l'Etat ou des compagnies de chemins de fer.