Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 268]

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POUR L'ANALYSE DU GRISOU. 51 2

NOTE SUR L'APPAREIL GOQUILLION

plus de 25 centimètres cubes, soudé à sa partie supérieure à un tube ordinaire, lequel est recourbé en haut de façon à devenir horizontal. Le gros tube plonge dans une éprouvette remplie d'eau. Je donnerai à ce tube le nom de laboratoire. Le brûleur est relié par des tubes en caoutchouc, d'une

part au mesureur du côté du robinet b, de l'autre à l'extrémité supérieure et horizontale du laboratoire. Le tout est disposé d'une manière fixe dans un cadre en bois, où l'on a creusé les cavités nécessaires pour y placer les différents tubes. Cela posé, voici comment se conduira une opération.

Manoeuvre de l'appareil. - Le niveau de l'eau dans le tube vertical du laboratoire doit préalablement être amené à la hauteur d'un repère fixe marqué sur le tube ou sur le cadre. Cela se fait très aisément en fermant le robinet a, ouvrant le robinet b et manoeuvrant le flacon à tubulure jusqu'à ce que le niveau voulu soit atteint. On ferme alors le robinet b. 11 faut ensuite expulser du mesureur tout l'air qu'il contient. A cet effet le robinet a est ouvert, et on élève le flacon à tubulure jusqu'à ce que l'eau, montant dans le tube vertical et chassant l'air devant elle, ait rempli tout le tube horizontal et ait commencé à sortir par l'ajutage. On ferme alors le robinet a. L'appareil est prêt pour recevoir le nou. veau mélange à analyser. On a commencé par remplir de ce mélange, sur la cuve à eau, un tube d'au moins 25 centimètres cubes de capacité, terminé à sa partie supérieure en pointe ouverte, laquelle est engagée dans un petit tube en caoutchouc serré par une pince de Mohr. Cette espèce d'éprouvette à gaz ayant été fermée en bas par un bouchon en caoutchouc, on la plonge

dans un verre à pied plein d'eau placé sous l'ajutage du mesureur. Elle est débouchée sous l'eau, puis fixée à l'aju-

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tage par l'extrémité libre du petit tube de caoutchouc. On ouvre alors le robinet a, puis on desserre la pince et on manoeuvre le flacon à tubulure, de façon à faire passer dans le mesureur le gaz de l'éprouvette. Lorsque le mesureur est plein jusqu'aux environs de zéro, plutôt au-dessous qu'au-dessus, on laisse la pince se fermer et on ferme le robinet a. On a alors dans le mesureur 25 centimètres cubes de gaz. Afin de connaître le volume exact, on laisse l'appareil en repos pendant un intervalle de 3 à 5 minutes. Ce temps est nécessaire pour que l'eau qui mouillait les parois du tube s'écoule jusqu'en bas. En général le volume ne varie plus au bout de 3', et il a alors diminué, par rapport au volume

initial, d'environ 1/4 de centimètre cube. En tout cas on observe avec soin la division à laquelle le niveau de l'eau s'est arrêté. Cela fait, on ouvre le robinet b; on fait passer le courant électrique qui fait rougir le fil de palladium, et l'on manuvre le flacon à tubulure de façon à faire passer à plu-

sieurs reprises le gaz à tmers le brûleur. On peut considérer qu'il suffit de trois passages alternatifs pour que la combustion soit complète. Le courant électrique est suspendu, le fil redevient obscur. Il faut alors laisser refroidir le

brûleur et le gaz de l'appareil. On favorise le refroidissement du brûleur en humectant sa surface à l'aide d'une petite éponge imbibée d'eau, que l'on peut laisser à son contact.

On peut considérer l'intervalle de i o' comme nécessaire pour le refroidissement complet et le retour du gaz à sa température initiale. Mais, avec un peu d'habitude de l'appareil, on arrive à connaître la diminution de volume correspondant aux dernières minutes. On peut alors, au bout de 4 à 5' seulement, ramener le gaz dans le mesureur, en ayant soin que son niveau dans le laboratoire corresponde à un repère inférieur au repère primitif d'une quantité qup