Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 242]

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RAPPORT SUR LA RUPTURE

cants qui leur inspirent une suffisante confiance, et se bornent, pour s'éclairer, à faire les essais ci-dessus mentionnés sur les fils isolés. Il faut reconnaître, il est vrai, que la publicité donnée aux statistiques officielles de l'Oberbergamt est bien de nature à inciter les fabricants à soigner le plus possible leur fabrication. Les noms des fournisseurs figurant dans ces statistiques, ceux dont les câbles feraient un trop mauvais service seraient bien vite connus du public qui les abandonnerait.

Circulation du personnel par les câbles. Il est admis en Prusse que, par application des arti-

cles 197 et 198 de la loi des mines de 1865, la circulation du personnel par les câbles ne peut avoir lieu qu'après en avoir demande et obtenu la permission de l'Oberbergamt. Il est peu de matières sur lesquelles l'administration des mines prussienne se soit montrée plus formaliste et soit intervenue avec un plus grand luxe de réglementation. L'exploitant qui veut faire circuler son personnel par les câbles, doit, dans sa demande à l'administration, donner les détails les plus minutieux, non seulement sur la composition du câble, mais encore sur toute l'installation du puits, machine, tambour, molettes, cage, etc., guidage, signaux, éclairage, etc., comme on peut le voir à l'annexe II, qui contient le modèle des renseignements à fournir dans l'Oberbergamt de Dortmund (p. 104). Cette déclaration est vérifiée par le Revierbeamte (officiel' des mines du premier degré), qui doit s'assurer du bon état et du degré de sécurité de toutes choses. Sur son rapport, l'autorisation est accordée, s'il y a lieu, par l'Oberbergamt dans une décision minutieusement détaillée, dont on trouvera des types pour les Oberbergainier de Dortmund et de Bonn dans les annexes III et

DES CABLES DE MINES.

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IV : nous nous bornerons à signaler ici les points les plus intéresants, en dehors de ceux qui ne sont que des simples mesures d'ordre ou de discipline du personnel. Tout autre service est interdit dans le compartiment du puits où se fait la circulation du personnel. Une visite minutieuse et attentive doit être faite chaque matin avant toute circulation du personnel. On ne peut employer de câbles épissés.

La charge en personnel est fixée par l'administration, qui a pour habitude, dans ces sortes de calcul, de prendre une charge de travail qui soit tout au plus le 1/12 de la charge de rupture. L'administration fixe également la vitesse maximum, pour laquelle elle n'accepte généralement que la moitié au plus de la vitesse habituelle : une vitesse de 4 mètres par seconde dans l'ascension du personnel est regardée comme étant déjà considérable. Les mécaniciens doivent être agréés à ce titre par les officiers des mines.

La machine doit être munie d'un appareil indiquant exactement la situation des cages dans le puits et d'un frein que le mécanicien puisse actionner tant pendant le mouvement que pendant l'arrêt de la machine.

La décision vise d'ailleurs ipso facto et ne varietur la description détaillée faite par l'exploitant dans sa demande. En fait, la totalité du personnel des houillères de la Westphalie (environ 85. 000 ouvriers du fond) entre et sort à peu près exclusivement par les cages. Il en est de même pour toutes les exploitations profondes de la Saxe royale,

c'est-à-dire pour la majeure partie des mines de ce pays, et pour la majorité du personnel de Sarrebrück.