Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 230]

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RAPPORT SUR LA RUPTURE

Attache des câbles. - L'attache par repliement est rare en Angleterre ; nous ne l'avons rencontrée que dans quelques câbles plats. L'attache est généralement faite par le système de la patte en fer maintenue par des clames. Les parachutes ne sont employés que très exceptionnellement. On n'emploie également que très rarement des ressorts de traction attachés directement à la cage. Dans quelques mines les axes des molettes sont montés sur ressorts. A Harris' navigation (South -Wales) ces ressorts son formés par plusieurs plaques épaisses de caoutchouc posées sous les paliers qui reçoivent les tourillons des axes. Réception des câbles par les exploitants. - Nous n'avons

entendu parler nulle part, en Angleterre, d'essais préalables des câbles, ni même d'essais des fils par les exploitants qui s'en remettent entièrement, à cet égard, aux fabricants qui ont leur confiance. Tout au plus mentionnet-on quelques essais plus ou moins grossiers faits à la main sur les fils, après ',des ruptures, pour vérifier si le métal n'était pas de mauvaise qualité. Il y a du reste toujours entente préalable entre le fabricant et l'exploitant. Celui-ci ne commande pas un câble sans fixer à celui-là les conditions dans lesquelles il doit fonctionner et c'est sur ces données que le fabricant arrête sa composition.

Entretien et surveillance. - Les câbles sont l'objet d'une surveillance très attentive. Ils sont généralement examinés quotidiennement par un agent chargé de la surveillance du matériel, qui fait descendre et monter le câble lentement devant lui. Dans le pays de Galles, une ou deux fois la semaine, on nettoie à fond le câble pour pouvoir relever soigneusement les fils cassés : cette opération peut prendre de trois à quatre heures. Dans plusieurs mines on ne manque pas notamment de faire cet examen attentif du câble

DES GABLES DE MINES.

457 toutes les fois qu'il a pu recevoir un coup de fouet anormal. La pratique du coupage à la patte est assez fréquente on y procède généralement tous les deux ou trois mois. Dans quelques mines on retourne le câble bout pour bout à moitié de sa durée. Les câbles sont tenus continuellement graissés avec le

plus grand soin. On les graisse une fois par semaine au moins, à la brosse, soit avec un mélange de goudron végétal et d'huile, soit avec des huiles lourdes. Durée et travail des câbles. - Les durées des câbles en

acier que nous avons eu occasion de relever sont assez longues ; de deux ans en général, elles s'élèvent parfois à trois ans. C'est la durée notamment des câbles de Hoyland,

qui tirent chacun 3oo tonnes par jour de 465 mètres de profondeur. La durée précitée de deux ans correspondrait sensiblement à une extraction utile de 120 à 150.000 tonnes, hommes et matériaux non compris. Nous n'avons pas pu nous procurer de renseignements précis sur la durée et le travail des câbles en fer. Circulation du personnel. - En Angleterre, tous les ouvriers descendent ou remontent par les cages, sans qu'on semble prendre des précautions spéciales dans ce but. Les parachutes, comme on l'a dit, n'existent à peu près nulle part et l'on ne diminue pour ainsi dire pas la vitesse du mouvement, toujours grande et qui atteint habituellement o mètres par seconde. Prescriptions administratives. - Elles sont assez vagues et ne s'appliquent pas plus spécialement aux câbles qu'aux autres installations des houillères. La 290 règle générale (*) de la loi du o août 1872 prescrit simplement l'examen quotidien du câble par une personne compétente à ce dé(1 On sait qu'on désigne sous ce nom en Angleterre les prosTome XX, 1881.

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