Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 220]

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DES CABLES DE MINES.

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RAPPORT SUR LA RUPTURE

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jour : la visite est quotidienne sur quelques exploitations ;

p. ioo, suivant les uns, ou 20 p. loo, suivant quelques

elle a lieu chaque semaine ou tous les quinze jours dans d'autres. Dans certaines mines l'agent spécialement chargé de ce service dresse un procès-verbal de visite qu'il remet

autres. Cependant si on se reporte aux différences si considéra. bics que peuvent présenter les charges de rupture de câbles en aloès, et qui ont été signalées au 2, on reconnaîtra que des essais directs chez le fabricant ou chez l'exploi-

à l'ingénieur. En dehors de la surveillance exercée par leurs agents, quelques mines du Nord, imitant en cela une pratique admise en Belgique, font visiter leurs câbles par des contremaîtres des maisons qui les ont fournis.

pour se rendre compte de l'excès de goudron que le câble aurait pu recevoir. Il faut éviter qu'il y en ait plus de i o

tant auraient un grand intérêt. Quelques exploitants ont indiqué, comme une mesure utile, une surveillance qui serait exercée par l'exploitant chez le fabricant pour se rendre compte de tous les points qui viennent d'être signalés. Une fois mis en service, comme tous les câbles perdent graduellement de leur force, et qu'il y a même par Je service une véritable détérioration de la matière, les essais faits à l'origine ne sont plus suffisants. Les épreuves tout à

fait rationnelles à faire subir à un câble, pour se rendre compte de sa force à un moment donné, consisteraient à refaire sur les éléments des bouts de câbles coupés à la patte et sur les bouts eux-mêmes les expériences d'allongement, de rupture et de flexion que l'on fait à la mise en service.

Surveillance des câbles en service. - Toutes les mines font connaître que les câbles en service sont surveillés d'une

façon continue par les receveurs et machinistes, en outre de la surveillance générale exercée par les maîtres mineurs et ingénieurs ou tous autres agents de cet ordre. Comme on l'a fait remarquer, une surveillance des câbles ainsi organisée est bien souvent plus nominale qu'effective; on a dit justement qu'on ne peut pas voir un câble quand il travaille. Aussi plusieurs mines ont-elles organisé un examen fait par un agent spécial, qui doit visiter le câble en

le faisant dérouler lentement devant lui à la recette du

Précautions spéciales pour la circulation des ouvriers par

les câbles. - Il résulte des renseignements fournis par l'enquête que l'emploi des parachutes n'est pas général

dans les puits où le personnel circule normalement par les câbles.

La circulation a lieu tantôt par un des deux câbles seulement, le dernier posé, et dans ce cas le changement des deux câbles se fait successivement à moitié de leur durée, tantôt par tous les deux, sans qu'on prenne d'autres précautions que celles généralement en usage en pareille circonstance : réduction de vitesse, réduction sur la charge normale de travail. En tout cas, la circulation est toujours interdite avec un câble présentant le moindre danger ou la moindre avarie; certaines mines l'interdisent, en principe, avec un câble épissé. On a également émis l'avis qu'elle devait être interdite avec tout câble ayant atteint les deux tiers de sa durée normale ou extrait un tonnage proportionnel. On peut également mentionner les pratiques suivantes appliquées en quelques points. On change les câbles assez promptement, à la moitié ou au plus aux deux tiers de leur durée normale, pour les utiliser ensuite dans des puits où ne circulent pas les ouvriers, ou pour d'autres usages que celui de l'extraction : ainsi, dans le Pas-de-Calais, les câbles plats en aloès sont décou-