Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 213]

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DES GABLES DE MINES.

RAPPORT SUR LA RUPTURE

un effort ou à un choc, .sinon exceptionnel du moins légèrement anormal. On conçoit donc que le câble, au bout d'un

certain temps de travail, puisse céder brusquement sans que des signes apparents à l'extérieur en préviennent. Un pareil fait peut se réaliser d'autant plus facilement que le câble travail dans ces conditions d'efforts répétés, étudiées par M. %Iller, susceptibles, on le sait, d'amener la rupture à la longue, alors même que chaque action prise isolément serait inférieure à celle nécessaire pour la provoquer.

Charges de travail. - Les formules indiquées par les fabricants ou les exploitants pour exprimer la charge de travail d'un câble ont été fort variables et conduisent en fait à des résultats assez différents, en ce qui concerne notamment la charge par millimètre carré de section métallique, iCela se conçoit assez bien : suivant la composition d'un câble et les soins donnés à sa fabrication, le travail peut

être plus ou moins uniforrnément réparti et

millim,

carré de section, sous un même effort total appliqué au câble, peut être exposé à supporter des charges inégales. De plus, il y aurait également lieu de tenir compte des conditions générales très différentes dans lesquelles un câble travaille d'un mine à l'autre. De là vient que l'on voit indiquer des charges de service qui, pour certains câbles ronds de composition simple, vont jusqu'à 12 et 14 kilog. par millimètre carré de section métallique charge trop forte d'ailleurs en tout état de cause et s'abaissant à 5 ou même 4kg,5 pour de gros câbles plats.

Il est assez souvent d'usage de rapporter la charge au poids de l'unité de longueur, et il n'est pas rare de rencontrer cette règle, qui a tout au moins le mérite de la simpli-

cité, qu'un câble peut enlever une tonne par kilogramme de son poids au mètre courant.

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On ne doit pas perdre de vue, dans cette manière d'évaluer les charges, qu'au poids utile des fils métalliques on ajoute le poids des âmes en chanvre, du goudron et de l'huile de graissage et en plus pour les câbles plats le poids des fils de couture, toutes choses qui, pour cette dernière sorte de câbles, représentent un quart du poids total. Aussi certaines mines qui acceptent en principe la règle simple ci-dessus rappelée ne chargent leurs câbles plats que de 850 kilog. par kilogramme de mètre courant. D'une façon générale on pourrait dire que dans les ins-

tallations bien comprises on cherche à faire travailler les câbles au dixième de l'effort qui serait capable de déterminer la rupture, en admettant qu'on pût arriver à connaître exactement l'effort nécessaire pour produire ce résultat sur un câble dans des conditions de service. Cependant pour quelques câbles ronds, de composition simple et de faible section relative, dans lesquels on peut supposer que toute la section métallique travaille uniformément, on se rapproche parfois d'une charge de service de 1/6° de la charge de rupture.

Fatigue due à l'enroulement. - Diamètre d' eroulement minimum. - Aucune expérience directe n'a été faite pour étudier la fatigue due à l'enroulement des câbles sur les poulies, bien que partout on reconnaisse et on admette l'importance de cette question pour les câbles métalliques. Aussi n'a-t-on indiqué nulle part de règles bien précises pour les relations à adopter entre las divers éléments de la question : diamètre de la poulie, diamètre et nature du fil, diamètre ou épaisseur du câble, pas de l'hélice des fils et des torons. Reuleaux, dans le Constructeur, a simplement indiqué 555 comme rapport minimum à adopter entre le diamètre de la poulie et celui du fil dans les câbles en fer, et cette donnée a été reproduite par quelques fabricants. D'autres in-