Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 153]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

2

8o

NOTE SUR LES APPAREILS DE CONTRÔLE

reil ; l'autre est conduit à l'aide de cames et leviers par l'arbre dont on veut mesurer la vitesse. Au terme d'une

li

période At la roue dentée du deuxième mouvement, après avoir progressé de As, revient instantanément à son point de départ, laissant l'aiguille indicatrice immobile et indiquant As jusqu'à la fin de la période suivante. A ce moment l'aiguille est de nouveau soumise à l'action du deuxième mouvement, mais ne se déplacera que de la quantité dont As a varié entre cette nouvelle période et celle antérieure. Si donc on prend At suffisamment petit pour la pratique, on pourra considérer le As indiqué par l'aiguille comme donnant la vitesse, qui sera indiquée d'une façon continue sur un cadran. Dans les quelques appareils Jacquemier qui aient été construits jusqu'ici par M. Paul Garnier, on a pris généralement At égal à une minute et exceptionnellement à une demi-minute. La fig. io, Pl. VII. permet de se rendre compte de la ma-

nière dont le problème a été résolu par M. Jacquemier, auquel nous empruntons, en partie, la description suivante ABCD est le rouage d'une horloge ordinaire, dont A est le barillet et D l'échappement, rouage destiné à fractionner

ET DE SURVEILLANCE DE

AÉRAGE DES MINES.

28

que l'action du compteur X a été ainsi suspendue, après avoir duré 3o secondes, une cheville s, placée sur la roue C, lève le levier I et par suite désengrène le cliquet d'arrêt V

du rochet porte-aiguille Y, de sorte que si la vitesse a diminué et que le doigt b soit en avant du butoir a, le rochet Y, désengrené de son cliquet V et sollicité par le râteau N et le ressort P, revient en arrière ; b vient reposer sur a et l'aiguille indique la nouvelle vitesse. Si, au contraire, la vitesse avait augmenté, le rochet porte-aiguille Y poussé par le doigt a se fût trouvé indiquer tout naturellementla nouvelle vitesse et n'aurait pas eu à revenir en ar-

rière. Ceci fait, la roue C continuant de tourner, la cheville s laisse retomber le levier I, et quand le cliquet d'arrêt est rengrené, que par suite l'aiguille est dans l'impossibilité de rétrograder, la cheville s vient soulever un autre levier J, ce qui désengrène le cliquet T et permet au rochet

compteur X, sous l'action d'un second râteau semblable à N, de revenir au zéro, ce qui est déterminé par l'arrêt du doigt a sur un butoir h fixé à la platine M. Finalement l'excentrique Z laisse retomber le levier S ; le compteur recommence à marcher ; les fonctions précédentes s'accom-

plissent de nouveau et l'aiguille marque la nouvelle vitesse, ne s'étant déplacée, bien que le compteur soit revenu

le temps en intervalles At. K est un cliquet qui reçoit un mou-

au zéro, que du changement de vitesse d'une période à

vement de va-et-vient de la machine par le levier H et fait avancer le rochet X dans le sens de la flèche m; T est le

l'autre.

cliquet d'arrêt qui empêche le rochet X de rétrograder; Y est un second rochet qui porte l'aiguille indicatrice et qui est susceptible d'être poussé dans le sens de la flèche m

par l'action, sur un butoir b qui lui est fixé, d'un doigt a fixé sur le rochet X. La roue C, qui appartient à l'horloge, et qui fait un tour en 56 secondes par exemple, porte un excentrique Z qui

pendant 6 secondes tient le levier S levé et par suite le Cliquet K écarté du rochet X et sans action sur lui. Dès

Nous renvoyons aux publications de M. Jacquemier (voir notamment Annales industrielles, année 1879, pages 536

et suivantes) pour les détails de construction qui ont permis de résoudre l'instantanéité nécessaire dans les mouvements d'engrenage et de désengrenage des cliquets à la fin et au commencement de chaque période.

Cet appareil, après avoir été essayé il y a quatre ans, non sans quelque succès, paraît-il, dans la marine nationale, semble avoir été à peu près abandonné pour ne reparaître qu'a l'Exposition d'électricité.