Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 149]

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NOTE SUR LES APPAREILS DE CONTRÔLE

soit tendue lorsque la pression est la même sur ses deux faces. Le disque D est relié à une tige J qui actionne le fil d'un enregistreur : l'enregistrement se fait sur un cylindre extérieur, qui se meut sous l'action d'une horloge dont on voit les rouages en L. Le fonctionnement de l'appareil se comprend à première vue. Si l'on met la partie intérieure de la caisse A en communication avec la mine, la membrane se tendra sous l'influence de la différence des pressions qui agissent sur ses deux faces. Le disque métallique D, sous la double influence de l'élasticité de la membrane B et du ressort F, s'abaissera

d'une quantité proportionnelle à la pression, et ce mouvement se trouvera enregistré par la tige J et la transmission représentée par les fig. 5 et G. Pour que l'on puisse toujours ramener au zéro la pointe du tire-ligne, lorsque les deux pressions sur la membrane sont

égales, on a pris les dispositions suivantes. L'appareil au-

quel le tire-ligne est suspendu à l'extrémité du fil / est composé de deux parties : l'une, fixe, est l'appareil porteur fixé invariablement à l'extrémité du fil ; l'autre, qui porte le crayon ou le tire-ligne, se meut sur une tige d (fig. 6), où elle peut être fixée par la vis de pression b. Tout le poids suspendu à l'extrémité du fil lest équilibré par un contrepoids qui se meut dans la colonne creuse II. Ce contrepoids est maintenu par une vis a lorsque l'on ne veut pas se

servir de l'appareil. Cet appareil est sanctionné depuis quelque temps déjà par la pratique des usines à gaz. Nous l'avons nous-même

essayé aux mines de Bessèges., avec le

concours de

M. Murgue, et, bienr que l'expérience ait été tout à fait ru-

dimentaire, nous avons reconnu que l'appareil pouvait aussi bien s'appliquer aux mines qu'aux usines à gaz. Il ne faut pas perdre de vue toutefois que cet appareil ne présente pas toutes les garanties d'exactitude des indicateurs à eau : il peut y avoir dans l'élasticité de la mem'

ET DE SURVEILLANCE DE L'AÉRAGE DES MINES.

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brune des variations de nature à fausser la rigueur des indications.

Appareils propres à mesurer la dépression d'un anémomètre Bourdon.

Tout manomètre à deux branches,

comme nous avons déjà eu occasion de le dire, peut être employé pour mesurer la dépression d'un anémomètre multiplicateur Bourdon, pourvu que les deux branches puissent être fermées et mises en communication, l'une avec le réL.

trécissement du tube intérieur et l'autre avec l'ouverture ou partie large du cône divergent extérieur. Si l'on ne tenait pas à l'enregistrement, le tube en verre en IJ serait tout indiqué; on pourrait même l'incliner, comme l'a dit M. Le Chatelier, pour augmenter l'amplitude. Il n'y a de difficulté pratique que pour l'enregistrement des indications de l'anémomètre, difficulté provenant de ce que les deux branches du manomètre doivent être fermées.

La difficulté ne se présente pas en météorologie lorsqu'il

ne s'agit que de mesurer la vitesse du vent. Opérant à l'air libre, il suffit simplement de mesurer le vide produit à l'étranglement, soit une simple dépression par rapport à l'air atmosphérique tous les appareils mesureurs et enregistreurs de dépression ci-dessus décrits répondent parfaitement au programme.

La nécessité, pour opérer dans la mine, de tenir fermées les deux branches du manomètre, oblige, avec les appareils ci-dessus décrits, à faire passer par un presse-étoupes la tige ou la ficelle du flotteur qui mène le style de l'enregistreur. De là deux difficultés : ou le frottement dans le presseétoupes enlève toute sensibilité et toute exactitude à l'enregistreur ou, si l'on fait le frottement trop doux, il y aura des rentrées d'air qui, avec des dépressions aussi faibles, fausseront les résultats. M. Bourdon a proposé, pour trancher cette clifficutV, Tome XX, ISEt.

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