Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 120]

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DE SEAHAM ET DE PENYGRAIG.

EXPLOSIONS SURVENUES DANS LES HOUILLÈRES

L'exploitation se faisait à trois niveaux.

Au niveau principal, à 466 mètres de profondeur, il y avait trois grands districts d'exploitation : deux dans la couche Hutton, au mur de la faille, l'un au sud, dit Hutton n° i, et l'autre à l'ouest, dit Hutton n° 5. Dans le troisième district, au toit de la faille, on exploitait la couche Maudlin qui avait été recoupée par un travers-bancs traversant la faille. Au-dessous, à 514 mètres de profondeur, on exploitait la

couche Hutton au toit de la faille dans un district dit de Hutton n° 2. Au-dessus, à l'étage de 398 mètres, on exploitait la couche Main Goal au mur de la faille. L'exploitation était plus spécialement concentrée dans le deuxième niveau, à 1t66 mètres de profondeur. Ce niveau fournissait à lui seul des deux tiers aux trois quarts du total de l'extraction quotidienne.

Extraction. - La production totale des trois étages était de 5oo.000 tonnes environ par an,. ou d'environ 2.000 à 2»,5uo tonnes par jour de travail.

Méthodes d'exploitation (*).

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La couche Maudlin, dont

on ne prend d'ailleurs qu'une partie, était exploitée par long-wall.

Partout ailleurs l'exploitation était faite par la méthode ordinaire du Durham des piliers et galeries avec piliers repris.

Le traçage était fait par galeries distantes de 4om,2 16 d'axe en,axe, laissant entre elles des piliers de 56-,56o de côté, séparés en conséquence par des galeries de 5m,656 de

largeur. Ce traçage était poussé à partir des galeries maîtresses de roulage et d'aérage jusqu'à une faille ou à un accident qui servait de limite naturelle à un quartier. On dépilait complètement en battant en retraite à partir de cet accident en laissant le toit s'ébouler de lui-même en arrière. L'éboulement suit, généralement, de très près à Seaham.

Il suffit, après ces détails, d'un coup d'oeil jeté sur les plans pour se rendre compte de la distribution générale et del'état d'avancement des travaux au niveau principal de l'exploitation, de 466 mètres, le seul que nous ayons re-

présenté, parce qu'il a seul été atteint par les effets de l'explosion.

Personnel. - Le nombre d'ouvriers occupé dans la houillère était d'environ 1.5oo. Il y avait trois postes consécutifs au charbon, de 4 heures du matin à i i heures et demie du soir, et un poste pour réparation, de Io heures du soir à 6 heures du matin ; celui-ci, par conséquent, chevauchait sur le dernier et le premier poste au charbon.

Surveillance. - Le personnel de la surveillance comprenait 1 directeur, chef des travaux du fond, é maîtres-mineurs chefs, 8 sous-maîtres-mineurs,

surveillant général des voies

d'aérage et des vieux travaux, chef machiniste, it surveillants des remblais, 48 chefs de poste.

Étendue des travaux. - Au niveau supérieur, de 598 mètres, dans la couche main coal, les travaux s'étendaient sur 240 hectares, y compris les vieux travaux. Les chantiers en activité avaient un développement de 685 mètres. La galerie d'amenée d'air la plus longue avait 5,307 mètres et la galerie de retour la plus longue 3.398 mètres de développement.

Au deuxième niveau, à l'étage de 466 mètres, les tra(*) Pour plus de détails sur les méthodes d'exploitation du Durham, voir le rapport que nous avons fait avec M. Pernolet sur l'Ex-

plolation et la réglementation des mines à grisou en Angleterre, P.133 à 148.