Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 90]

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EXPÉRIENCES DE M. LE PROFESSEUR ABEL

SUR LE RÔLE DES POUSSIÈRES DANS LES EXPLOSIONS DE MINES. P53

expériences de cette espèce, deux coups étaient quelquefois tirés simultanément et dans des directions différentes (l'un dans le sens du courant et l'autre contre) de façon que la poussière, soulevée par la commotion et l'impulsion

du premier coup, pût être exposée à la flamme

du

second. Dans tous les cas, avec divers échantillons de Seaham, Leycett et Garswood Hall, avec des courants circulant à une vitesse de or°,5o, i mètre, ,5o par seconde, les résultats ont été négatifs. A la vitesse de

3,75 p. loo, circulant à la vitesse de 4m,5o par minute on n'obtint aucun effet. Avec seulement 1,75 p. ioo de grisou, a la vitesse de om,50, la poussière étant tenue abondamment en suspension dans l'air, la partie de la galerie immédiatement en amont de la flamme produite par le coup se remplit de flamme qui, toutefois, n'alla pas

ce résultat exceptionnel était dû à la présence, certainement très faible, de cette quantité de grisou ; car, l'expérience ayant été soigneusement répétée, toutes les conditions étant identiques sauf la présence possible du gaz,

plus loin : des résultats analogues ont été obtenus en tirant le coup contre ou dans le sens du courant. En augmentant légèrement la proportion du gaz (2 p. too et 2,25 p. oo), la poussière passant librement, le mélange s'enflamma en entier avec effet explosif. Dans un cas, de l'air contenant a p. loo de gaz passait avec une vitesse de oni,5o par seconde dans une conduite où il y avait seulement une petite quantité de poussière déposée sur le fond et les parois : en tirant un coup dans la direction du courant, on produisait une flamme rouge qui s'étendait à la distance de Im,20 et s'étalait en roulant sur le sol de la conduite jusqu'à i mètre plus loin. Ce résultat montre l'influence de quelques particules de poussière pour produire l'inflammation et propager la flamme d'un mélange qui autrement ne se serait pas enflammé; effet qui correspond à l'influence exercée par une très faible proportion de gaz pour déterminer l'inflammation et propager la flamme à quelque distance par un nuage de poussière, ainsi qu'il a été montré par une expérience précédente.

produite par le coup, ainsi qu'il a été rapporté ci-dessus.

RÉSUMÉ.

5 mètres par seconde, il y eut, dans plusieurs expériences, une indication légère, mais nette, d'inflammation des

poussières par les coups tirés dans le sens du courant. Dans ce cas, le volume de la flamme, produite en tirant le coup, était certainement plus grand que lorsqu'il n'y avait pas de poussière dans l'air, mais la durée de l'impulsion n'était que légère si tant est même qu'elle fût prolongée. Dans un seul cas, on produisit une longue flamme rouge en tirant un coup qui arriva jusqu'à l'extrémité d'aval de la conduite. Un peu de grisou avait passé

dans la conduite immédiatement auparavant, et il fut évident que, bien que l'appareil eût été ultérieurement ventilé,

le seul effet observé fut le léger accroissement de la flamme

Quelques expériences faites avec ces canons dans des courants contenant de petites quantités de grisou, avec ou sans la présence de poussière suspendue, ont apporté une intéressante corroboration aux résultats donnés dans la seconde partie de ce rapport. Il suffira d'en rapporter ici deux ou trois cas. Le canon fut tiré dans un mélange d'air et de 2,25 p. ion de grisou, passant à des vitesses de on',5o à i mètre par seconde, et dans une atmosphère tenant

Les faits principaux qui paraissent avoir été plus on moins nettement établis par les résultats obtenus dans les expériences faites avec les poussières de Seaham et d'autres provenances, et qui sont l'objet de ce rapport, peuvent être résumés comme suit 1.

Plusieurs des échantillons de poussières recueillis

Seaham en novembre 1880 portent des indications d'une