Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 219]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

411

LES LIGNITES

DANS LE NORD DE LA BOHÈME.

Vignole de om,48o de largeur, pesant 9 kilogrammes le mètre courant (soit 4kg,5 par rail) pour les lignes secon-

de 70 mètres, par lequel le câble descend. Une série de

410

daires, et 1 5 kilogrammes pour les lignes principales. On emploie comme traverses des buttes de soutènement

hors d'usage, que l'on refend et qu'on débite ensuite à la longueur voulue.

Les bennes sont en bois, avec armatures en fer. Leur forme est parallélipipédique. Elles ont de i '",5o à m,/to de longueur, de o, 8o à on',90 de largeur, et de on',8o à mètre de hauteur. Elles contiennent en général de 5oo à 65o kilogrammes de charbon. A la mine du Domaine, à Brilx, elles sont portées par quatre roues en acier Bessemer, pesant 9 kilogrammes chacune. Leur prix atteint en

moyenne iio à 120 francs. Traction mécanique de la mine Fortschritt. -Depuis 1875, le roulage par chevaux est complètement remplacé à la mine

Fortschritt par une traction mécanique par câble traînant sans fin, des mieux établies. Il n'existe en France, à ma connaissance, aucune installation de ce genre. De plus, le fait que la couche exploitée ici est une des plus tourmentées du bassin, répond à l'objection qu'on a faite parfois à ce système, de n'être avantageusement praticable que dans des couches plates et d'une régularité absolument théorique. J'ai cru trouver dans ces deux circonstances des motifs suffisants pour m'engager à. décrire cette installation avec quelques détails.

Cette traction mécanique dessert le grand niveau de roulage, ainsi que quelques travers-bancs qui le croisent à angle droit. Ces galeries sont toutes à double voie. Le câble sans fin est en acier et mesure environ i7 millimètres de diamètre ; il traîne directement sur le sol. 11 est mis en

mouvement par une locomobile de i5 chevaux, à, deux cylindres, installée au jour sur un ancien puits, profond

roues dentées bb' cc' (voir fig. t et 2, Pl. VII) transmettent

le mouvement à une poulie à gorge articulée C (voir la section, fig. 5) sur laquelle s'enroule le câble sans fin, que des poulies tendeuses horizontales DD et verticale E empêchent de glisser. Les deux brins descendent ensemble dans le puits, à la base duquel deux petites poulies verticales 1IH les renvoient dans le grand niveau de roulage. Une poulie horizontale K les amène à leur écartement normal, dans l'axe de chacune des deux voies. Des rouleaux en fonte L, alternant avec de petites poulies verticales, sont

disposés de distance en distance pour les soutenir. Des

poulies horizontales NN les renvoient, quand il y a lieu, dans les travers-bancs latéraux. Des plaques de fonte spéciales YI permettent aux bennes de passer de ces derniers dans le niveau du fond et réciproquement. Chaque train, composé habituellement de 22 bennes et accompagné d'un conducteur, est attelé au câble à l'aide d'une tenaille particulière, attachée par une chaîne à l'anneau d'accrochage de la première benne. Cette tenaille est représentée dans les fig: 4 et 5 de la Pl. VII. Le conducteur, les pieds sur le câble et le dos appuyé contre la benne, tient constamment la tenaille en main. Au passage des plaques de fonte, il lâche momentanément le câble; en vertu de la vitesse acquise, le train continue sa marche, et dépasse la plaque au delà de laquelle le conducteur ressaisit le câble. Au passage des rouleaux et des poulies, la tenaille éprouve seulement un léger choc, grâce à une petite manoeuvre spéciale du conducteur. La vitesse du train est d'environ t oo mètres par minute.

à peu près celle d'un homme marchant au pas ac-

cCé'eléstré.

Un fil télégraphique circule sur tout le parcours du câble et communique avec une sonnerie électrique placée au jour, à portée du mécanicien. Ce fil est double, et les deux brins