Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 71]

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MESURE EXACTE DES HAUTES PRESSIONS

ET FROTTEMENT DES CUIRS EMBOUTIS, ETC.

A première vue on se demande s'il est possible de faire assez bien l'ajustage du piston pour que la fuite soit assez petite et que le frottement soit négligeable; avant de faire

les essais, je m'étais rendu compte par le calcul du peu d'importance de la fuite; la pratique m'a montré que cette fuite était plus faible encore que je ne pensais. Le piston que j'ai employé a 15 millimètres de diamètre et 550 millimètres de hauteur engagée dans le cylindre; la fuite est à peine de 1 gramme d'eau par seconde à une pression de 2 oo kilog. par centimètre carré, et cependant le frot-

tement est si faible que le piston descend sous son propre poids (3o grammes environ) lorsque l'appareil est vide; la douceur du frottement s'obtient facilement en graissant le piston avec du suif naturel fondu. Ce piston et sa gaine sont en acier dur, mais non trempé. Cette grande précision d'ajustage est assez facile à obtenir, car les pièces ont été tournées sur les outils qui servent habituellement

à l'ajustage des pièces de locomotives dans les

ateliers

de la Compagnie P.-L.-M., à Paris. Description complète de la soupape de graduation de o Pour obtenir la va1.000 hilog. par centimètre carré.

leur exacte de la charge de la soupape, j'ai employé un système de leviers bien connu et dont on peut se rendre compte d'après la fig. 4 (Pl. I) ; cet appareil fonctionne, depuis le mois de décembre dernier, pour les pressions de o à 200 kilog., pression que notre compresseur ne nous permet pas de dépasser. Comme il a donné de bons résultats, j'en ai fait construire un nouveau pour les pressions de o à I. 000 kilog. par centimètre carré. C'est ce nouvel appareil que j'ai figuré Pl. I; la fig. Li représente la bascule, qui est du même système que celle que j'ai employée jusqu'à présent ; les pièces en sont seulement plus grandes et plus fortes. La fig. 5 représente la section du piston. Le piston et sa gaine doivent être de préfé. I"

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ronce en bronze d'aluminium (10 p. too d'aluminium et 90 p. too de cuivre), métal très dur et presque inoxydable, qui se fond et se travaille très bien. On ne laisse qu'une course de 2 millimètres à l'extrémité du levier, ce qui ne fait que

de millimètre de course pour la soupape. Une sonnerie électrique prévient l'observateur du moment précis du soulèvement de la soupape et du moment de sa descente; cette dernière disposition est due à 'o

Neel, agent chargé de l'atelier des essais. Le contrepoids peut se déplacer sur le levier au moyen d'une vis manoeuvrée par un volant placé à l'extrémité du levier;

la graduation est gravée sur le levier lui-

même. En outre du grand levier, l'appareil contient un contrepoids supérieur fixe agissant sur le grand levier par l'intermédiaire d'un levier et de deux bielles; ce contrepoids fixe sert à équilibrer le grand levier de telle façon qu'il soit bien horizontal, sans toucher les buttoirs haut et du bas, lorsqu'il n'y a pas de pression sous le piston et que le contrepoids mobile est au zéro. Le poids du contrepoids mobile se calcule aisément d'après la valeur du diamètre intérieur du cylindre où se meut le piston, et d'après les dimensions du levier et des divisions de la graduation. La mesure la plus délicate est celle du diamètre intérieur du cylindre; il existe des appareils qui permettent de mesurer facilement ce diamètre avec une précision de

50

de millimètre.

Tous les couteaux de la bascule doivent avoir leurs axes rigoureusement parallèles. Le bâti en fonte doit être solide pour ne pas fléchir ; il est boulonné Contre un mur en maçonnerie. (Voir Pl. I., fig. 4, et coupes diverses.) Le levier

porte 1.000 divisions, de o à 1.000 kilog. par

centimètre carié; comme il a tm,5oo de longueur, l'écartement des divisions est de i millimètre 1/2. Il y a lieu de