Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 18]

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RÉGIME DE LA SOURCE DE CAMOINSLES BAINS

(COMMUNE DE MARSEILLE).

Quelques mots d'abord sur le tableau ci-dessus. La colonne des températures ambiantes ne donnerait pas, comparée aux températures moyennes véritables du lieu, identité de chiffres; elle donne la moyenne des températures extérieures prises à côté de la source au moment des

fait que, l'eau étant enlevée, les filtrations ont dû cesser ; et l'on est confirmé dans cette pensée en examinant le détail

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essais.

Le débit moyen de novembre 1878 donne lieu à l'observation suivante : quand les expériences ont été commencées, la surverse ne pouvait être jaugée ; on a ajouté au

débit de la buvette, 49 litres, la moyenne du débit de la .surverse observée en décembre, qui se trouve de 18 litres, c'est ce qui motive le point d'interrogation à côté des chiffres 18 et 67, qui sont certainement très près de la vérité, mais qui n'ont point cependant été déterminés directement.

La considération "des pluies avait pour but de voir si celles-ci avaient une influence sur le débit et la composition de la source. Comme il n'y a pas d'udomètre à la source mais qu'il en existe il Marseille et à Aubagne, on a pris pour Camoins, qui est à mi-distance entre ces deux villes, la moyenne des quantités accusées par les deux localités.

Semestire d'Itbeer. - La période de novembre

à

avril inclus ne comportant aucun arrosage était propre à faire ressortir, si elle existait, l'influence du canal seul considérons donc d'abord cette première période et voyons comment se comporte le débit. Débit. - Pendant les trois mois de novembre, décembre et janvier on constate que le débit reste à peu près constant. Il faiblit légèrement en février et en mars jusqu'à l'époque du chômage. Pendant ce dernier mois, il tombe à 44 litres pour remonter en avril tout de suite au taux précédent. On est immédiatement disposé à voir la raison de cette diminution sensible du débit pendant la période du chômage dans ce

des jaugeages jour par jour, et surtout au moment où l'eau est remise au canal. C'est ainsi que, l'eau ayant été enlevée le 16 mars et remise le Si du même mois, on a eu les débits suivants depuis le 18 mars jusqu'au 5 avril inclus litres.

18 mars. . 20 . . 23 25

.

. .

.

.

.

.

. .

.

48 47

46 45

litres.

27 mars. . 41 20 31

.

.

.

.

a avril. .

40 33

(Fin

( du chômage.)

On suit pour ainsi dire jour par jour l'action du soussol qui se ressuie jusqu'au moment où, l'eau étant remise, la source croît en 5 jours de 16 litres sur 38, c'est-à-dire 42, p. 100, comparé au dernier jour de chômage. Ajoutons que le chiffre de 54 est suivi, aux jaugeages subséquents du mois, des débits de 59-62-61-77 qui montrent que le chiffre 54 n'est pas fortuit, mais bien le commencement d'une situation différente.

Il faut cependant aller au devant d'une objection à cette manière de voir, qu'on pourrait tirer de la considération attentive des débits. On remarque en effet qu'a partir de décembre, les débits commencent à diminuer, tt l'on pourrait se demander si le chiffre de 44 qu'on constate dans la deuxième quinzaine de mars n'est pas simplement la continuation du même phénomène de diminution qui se produisait déjàen février, phénomène dont il y aurait à rechercher la cause véritable, mais qui, dans tous les cas, pourrait être indépendant du chômage du canal.

A cela il faut, semble-t-il, répondre : quelle que soit la cause de la diminution constatée avant le chômage et à partir de décembre, diminution qui fait passer de 69 à 65, puis à 58, puis à 56, le débit par minute, cela n'enlève aucune force à l'argument de l'élévation brusque du débit