Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 188]

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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

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ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

des causes quelconques. Il a paru que ce dernier genre de renseignements trouvait naturellement sa place ici, puisqu'il se relie si directement à l'aérage. On lit séparément

les nombres de tués et de blessés, tant à la surface qu'à l'intérieur. Enfin la nature du gîte est spécifiée jusqu'à un certain point par la division en trois catégories : houille,

anthracite et lignite. La seconde colonne présente le nombre total des ouvriers employés à l'intérieur. La troisième et la quatrième renferment le total des accidents de toute nature, afin qu'on puisse y comparer ceux qui sont dus spécialement à l'influence des gaz.

Si l'on totalise ces résultats pour les' 6 années mentionnées dans ce tableau et pour les trois sortes de combustibles, en se bornant, pour rentrer dans notre cadre

Les nombres d'hommes atteints se répartissent de la manière suivante pour les trois sortes de combustibles. Anthracite. Lignite

M. Delsériès, ingénieur en chef des mines, a publié une statistique spéciale du bassin de la Loire entre 1817 et

1852 (I). Elle indique le nombre des ouvriers tués ou blessés par les explosions.

39 39

1818 1819 1820 1821

ce qui est relatif à l'asphyxie proprement dite, on trouve très sensiblement autant de tués que de blessés, et, pour chacune de ces deux catégories, la proportion de i victime sur 1.427, c'est-à-dire en tout t homme atteint sur 715. Cette proportion n'est du reste qu'approximative et inférieure à la réalité, car elle embrasse à la fois le personnel du jour et du fond, tandis que le grisou n'affecte que l'in-

Asphyxie

Causes diverses.

8,02 4,50 3,60 0,20 26 35

100,00

(s) Statistique minérale, de 878, publiée en 1880, page 56. Il est nécessaire de faire remarquer que ce tableau comprenant, outre

de victimes.

1817

1824 1825 1826 1827

Chutes dans les puits. Coups de mine.. Explosions de grisou

NOMBRE

CR

multiples de 10.000 tonnes.

1822 1823

48,68 Éboulements. Ruptures de câbles, de machines, chutes de cages. 8,65

EXTRACTION ANNÉES.

spécial, aux seules explosions de grisou, sans y comprendre

térieur. Ce chiffre, si élevé qu'il soit, ne représente toutefois qu'une faible partie, le quinzième environ, du nombre total des accidents de toute nature. Pour donner une idée du classement de ces accidents généraux, je placerai ici ce tableau

relatif à l'année 1878

0,0159 0 0353 0,0019

Houille.

1828 1829 1830 1831

33 38 40

42 45 56 51 67

62 68

18 15 7

11' 18

19 tO 1

17

33 2

C'est une moyenne de douze hommes par an. L'extraction annuelle est de 5 oo.000 tonnes en nombre rond, et comme M. Delsériès indique une production moyenne de 2oo tonnes par ouvrier, on peut admettre un chiffre de

2.5oo hommes environ, ce qui représente une victime pour 208 ouvriers, proportion beaucoup plus forte (plus du

triple) que celle des i6 années comprises entre 18 6o et

1875. Ce résultat donne une idée encourageante de l'influence des améliorations accomplies depuis cette époque. les houillères, les mines métalliques et les carrières, la proportion des sinistres dus au grisou s'y trouve atténuée au delà du chiffre réel qui concerne les mines de combustible. .(1) Mémoire de M. BOISSE sur les explosions des mines de houille. Traiié d'exploitation, de PONSON, tome H, page ove.