Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 176]

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LES EXPLOSIONS DU GRISOU.

ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR

dans -une mesure très étroite et la .seule acceptable pratiquement : c'est dans les appareils qui permettent de respirer et d'alimenter une lampe dans les milieux impropres par eux-mêmes à l'une et l'autre fonction.

se.

Lampes à treillis. - La seule solution considé-

rée aujourd'hui comme pratique pour l'éclairage des mines à grisou est la lampe à treillis métallique, fondée sur la -mémorable découverte faite en 1815 par Davy (1). Elle est basée sur le refroidissement 'qu'une toile métallique (2), suffisamment serrée, apporte aux gaz -chauds en ignition. Ce refroidissement est tel que la flamme ne peut traverser la toile. Si donc on environne le porte-mèche d'un tube en treillis fermé par un toit semblable, la combustion du

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est en effet très élevée, et un fer rouge ne suffit pas à provoquer cette inflammation ; seulement on peut alors craindre que la toile ne se brûle et ne se détruise, que des poussières

huileuses collées au tamis venant à s'enflammer quand le métal .se trouve porté au rouge, ne provoquent l'explosion de l'atmosphère extérieure, ou encore que le culot de la lampe n'arrive à se dessouder.

ss. - Influence de la vitesse. - Il faut toujours, sous peine de perdre l'utilité de la toile, éviter qu'un courant d'air

trop violent ne rejette mécaniquement la flamme hors du treillis sans lui donner le temps nécessaire pour se refroidir. Aussi doit-on éviter avec soin de balancer sa lampe, de manière à ce que la vitesse de ce mouvement pendulaire s'ajoute

qui est tel, si la lampe est bien construite, que la température à laquelle les fils sont portés reste inférieure à

à celle de la marche et de la ventilation, ou de suspendre des lampes au collier des chevaux qui les secouent. Il faut s'abstenir avec la même rigueur d'agiter des vêtements dans le voisinage des lampes et éloigner autant que possible ces dernières du front .de taille au moment de rabatage, à cause du coup de vent qui en est la conséquence. Les expériences d'Eppleton ont fait détoner des lampes Mueseler pour une vitesse de 2m,,4n par seconde, des lampes de Clanny et de Stephenson à 2,7o (1). Une autre série d'essais a eu lieu à lletton (2). M. Bam.mbridge estime qu'aucune lampe ne donne une sécurité véritable si elle subit, même pendant un temps très court, le contact

celle d'inflammation du mélange extérieur. Cette

dernière

d'une vitesse de 3-,6o par seconde. Pour ce motif, il dispose

(i) La priorité en est, du reste, ,disputée en Angleterre entre sir H. Davy, le docteur Reid Glanny et Georges Stephenson (Revue uni-

son appareil de manière à n'avoir que des toiles horizontales et aucune partie verticale à jour (3). Le même auteur a fait une série d'expériences comparatives sur divers types de lampes pour savoir pendant combien de temps elles ré-

mélange détonant n'aura lieu qu'à l'intérieur du tamis, et la flamme ne pourra se propager à l'extérieur. Si la teneur len grisou est telle que le feu remplisse tout le tamis, celui-ci s'échauffe, rougit, et on ne peut plus en attendre la même action préservatrice. Cependant la lampe ne transmet pas la flamme au dehors sans l'intervention d'un courant d'air.

Seulement elle cède alors hien plus rapidement à cette action étrangère '(5). Soumise d'un côté à la température de ,combustion, et de l'autre à la température ambiante, la toile prend rapidement un état thermique permanent et

verselle, de CUYPER, 1" volume de 1877, page 125). De fer ou de cuivre. On a essayé aussi le fer étamé ou même l'aluminium. Mais ce dernier fond parfols, sous ce petit diamètre,

à la température de combustion du gaz (Transactions

of the

Nortlz, etc., tome XI, page 178). MALLARD : Pièces annexées eux procès-verbaux, pages et 51.

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(i) Transactions of the North, etc., tome XVII, page 17. Ibidem, page 59. Ibidem, tome XXIII, page 15.