Annales des Mines (1880, série 7, volume 18) [Image 107]

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LES EXPLOSIONS DU GRISOU. 212

ÉTUDE DES MOYENS PROPRES A PRÉVENIR VOLUME DE GRISOU

VOLUME DE GRISOU

contenu dans un volume de mélange.

à un volume d'air.

0,079 0,093 0,103 0,106 0,113 0,115 .0,118 0,123 .138

0,086 0,103 0,115 0,120 0,127 0.130 0,134 0,140 0,161

correspondant

VITESSE D'INFLAMMATION

en mètres, par seconde. Om,041

0m,325 0m,505

0.,550 01.,524

0.,515 0m,440 01.,375

maximum a courbe fournie par ces valeurs présente un

ont la valeur paraît être o"',56 par seconde et corres.

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une explosion violente et générale, l'influence de cet entraî-

nement sera à peu près inappréciable. Les vitesses d'inflammation sont d'ailleurs différentes pour les divers gaz. Avec celui de l'éclairage, M. Mallard a obtenu une courbe analogue à la précédente indiquant des vitesses plus grandes que celles qu'il observe avec le grisou (1). Celle d'un mélange détonant d'hydrogène et d'oxygène est encore beaucoup plus élevée et peut atteindre 34 mètres, d'après M. Bunsen (2).

ii.- Température d'inflammation. - La température

pondre à une proportion de 0,1 o8 de grisou dans un volume de mélange. De part et d'autre de ce point on voit la vitesse tomber rapidement jusqu'à devenir inappréciable pour 0,072 comme pour 0,145 de grisou renfermé dans un volume de mélange. Au delà de ces points, le gaz n'est plus ni explosible ni inflammable. De nouvelles expériences reprises à la demande de la

d'inflammation est elle-même variable d'un gaz à l'autre. M. le professeur Frankland a fait remarquer (5) qu'elle est pour le grisou plus élevée que pour les mélanges correspondants formés avec le gaz de l'éclairage. D'où il suit que les lampes de sûreté suffisantes pour les mines présentent moins de garanties dans les milieux envahis par le

la précisé davantage ces chiffres et indiqué 0',62 comme mé. maximum, correspondant à un vitesse d'inflamMation lange de 12,00 de grisou avec loo parties d'air (1).

lard et Le Châtelier ont déterminé expérimentalement les températures de combustion des gaz suivants

commission du grisou, par MM. Mallard et Le Châtelier, ont

Il est bien nécessaire de ne pas confondre la vitesse

d'inflammation avec celle de propagation du coup de feu Celle-ci dépendra en partie de la vitesse du courant d'air préexistant dans les travaux et en outre de la poussée énorme qui est produite par l'expansion du gaz ainsi porté subitement à une température élevée. On a souvent énoncé que la propagation d'un coup de grisou a une tendance plus prononcée à remonter qu'à descendre le courant dela ventilation. M. Mallard conclut que, pour une explosion faible et locale, l'inflammation ne pourra arriver à remoIl. ter le courant, s'il a une vitesse supérieure au maximum précédent, c'est-à-dire environ om,6o. Au contraire, pour Pièces annexées aux procès-verbaux, page 68.

gaz de l'éclairage. La question a été reprise par la commission et MM. Mal-

Hydrogène bicarboné Hydrogène

550 degrés.

Oxyde de carbone

580 650

Hydrogène protocarboné

780

Cette température reste la même pour les mélanges d'un même gaz avec l'air et l'oxygène en toute proportion. La présence de l'acide carbonique élève d'une façon notable la température de combustion du mélange d'oxyde de carbone. La combinaison de ce dernier gaz avec l'oxy-

gène commence du reste à des points inférieurs à celui Mémoire cité, page 365. Ibidem, page 373. Journal of the chemical Society, 1863, page 398.