Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 207]

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4 février 186o reconnut aussi l'utilité publique des sources,

militaires, avec la même zone de protection, et stipula qu'aucun travail de fouilles ne pourrait être exécuté dans le périmètre déterminé, sans concert préalable entre les Ministères de la guerre et des travaux publics. Restait enfin l'idée exprimée par Lebrun, qu'il y aurait' avantage à abaisser le niveau d'émergence pour augmenter le débit des sources. Diverses expériences ont été faites en 1858 à l'hôpital militaire, par le service du génie, pour vérifier cette affirmation : on, déprimait leuiveau au moyen,

de pompes dans un certain nombre de sources On trouva. ainsi, comme l'avait annoncé Lebrun, qu'il suffisait d'une dépression de mètre environ pour doubler le débit. Mais, une grave cause d'erreur avait été négligée, car an n'agissait pas sur toutes les sources à la fois. Or les venues d'eaux sont en communication plus ou moins directe entre elles; il en résulte que le produit des unes diminuait, pendant que l'on exagérait celui des autres. En réalité, si le débit augmente par l'abaissement du niveau d'émergence, c'est beaucoup plus lentement que ne le supposait Lebrun: D'autres données , recueillies par les fonctionnaires chargés de l'hôpital militaire, semblent accuser une diminu-

tion considérable dans le produit des sources disponibles dans cet établissement : en voici le tableau' DÉBIT JOURNALIER sous

ANNÉES.

1818 1836 1810 1855

1857

AUTEURS DES JAUGEAGES.

Lamarle, administrateur Le chef du génie Commission de casernement. Le chef du génie Le chef du génie

des pressions au-dessus du radier du p wisard .militaire. 2,20

0,O0

met, cubes. 165 125

met. cubes.

69 70

'

415,

HISTOIRE DES SOURCES.

TRAVAUX EXÉCUTÉS A BOURRONNE-LES-BAINS.

41 2

328 283

105 à 171 130 109

Mais ces résultats ne méritent pas grande confiance,.faute:

d'Une' désignation exacte des modes de jaugeage adoptés. Il suffit en effet de réduire à peu de temps la durée d'un épuisement, pour obtenir un débit énorme, rapporté aux

24 heures, et tout à fait différent de la puissance productive réelle. On a, pour 1857, une preuve patente de l'incertitude des jaugeages ; car on pouvait à peine suffire, à cette époque, aux besoins des deux établissements.. Or, la consommation comprenait mètres cubes.

Thermes civils Thermes militaires.

8hi

Total

25,2

Comme on descendait alors l'épuisement jusqu'au radier du puisard militaire, on avait moins de o,4o de charge suries sources s et 2, et cependant on n'obtenait en réalité

que 84 mètres cubes au lieu de 109 mètres cubes. La. différence provenait des épuisements opérés simultanément au puisard civil.

Il ne nous paraît pas probable qu'il y eût eu, diminution considérable depuis le, temps de Lebrun ; aucune des conduites souterraines ne s'était obstruée ; aucun travail, de nature à porter atteinte au débit, n'avait été exécuté; si les chiffres trouvés par les officiers allaient en décroissant, cela tient simplement à ce que les expériences étaient faites dans des conditions de plus en plus conformes à la réalité.

En tout cas, il est constant qu'en 1857 les pompes ne Pouvaient pas fournir chaque jour plus de 252 mètres cubes, quantité à peine suffisante pour les besoins urgents des deux établissements.

Une décision, ministérielle du 15 octobre 1855 ayant prescrit l'intervention des ingénieurs des mines dans toutes les questions d'aménagement, des eaux minérales, ce soin incomba pour Bourbonne à. M. l'ingénieur en chef Drouot:

Cet ingénieur n'était pas d'avis d'abaisser les niveaux