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GÉOLOGIE DYNAMIQUE.
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REVUE DE GÉOLOGIE.
débris, et il se forme ainsi, en avant du glacier, un bas-fond en forme de terrasse sous-marine qui s'exhausse successivement, sans toutefois dépasser jamais le niveau de la marée basse, et qui con tient un mélange de matériaux glaciaires et de matériaux marins. Mais les blocs d'un certain poids, ne pouvant être déplacés par la mer, s'accumulent devant le front du glacier ; des matériaux glaciaires d'un volume moindre se trouvent emprisonnés dans leurs interstices, ainsi que des galets et des coquilles momentanément soulevés par les flots. Ainsi se forme, au-dessus de la terrasse dont il vient d'être question, une véritable moraine frontale, grossière-
est absolument incompatible avec tout dépôt diluvien ou torrentiel (1).
influence du climat sur l'extension des glaciers. D'après M. St opp an i (e), les glaciers du revers méridional des
Alpes, à l'époque de leur plus grand développement, se terminaient à la mer. Les terrains glaciaires des environs de Côme ont déjà fourni un assez grand nombre de fossiles pliocènes dont l'ensemble indique un climat au moins aussi chaud que le climat actuel du midi de l'Europe, et dont un certain nombre appartiennent à des espèces encore vivantes dans la Méditerranée et l'Adriatique. Il en résulterait, si toutefois les idées de M. St op pani sont con-
ment stratifiée dans les intervalles compris entre les gros blocs. Cette moraine atteint parfois le niveau de la marée haute, ou le dépasse même. Au-dessus de ce niveau, les choses se passent comme dans les glaciers terrestres, et la partie supérieure dela moraine frontale affecte les mêmes caractères que dans les Alpes.
firmées, que le climat général de la région méditerranéenne, à l'époque dite glaciaire, aurait différé très peu de ce qu'il est aujourd'hui; ce qui viendrait à l'appui de cette idée, déjà émise par plusieurs auteurs, que l'extension des glaciers dépend bien moins de la température que de l'évaporation annuelle et de la
M. Stopp a ni (I), en étudiant, sur le versant italien des Alpes, les traces des anciens glaciers disparus, a cru reconnaître toutes les dispositions indiquées ci-dessus, et en a conclu que les glaciers dont il s'agit débouchaient dans la mer. Cette conclusion, appuyée par quelques géologues (2), a été combattue par beaucoup d'autres (3). Du reste, on ne doit pas s'étonner que les savants, qui sont précisément le plus familiarisés avec les moraines de la Suisse, n'aient pu les reconnaître dans les dépôts, en partie stratifiés, qui se trouvent à la base des moraines lombardes, et qu'ils y aient vu une alluvion ou des dépôts littoraux torrentiels. Quant à M. St o pp an j, les faits qu'il accumule depuis plusieurs années le confirment de plus en plus dans les idées qu'il a émises antérieurement (A), et il soutient notamment que le mélange constant, à la base des moraines italiennes, de blocs glaciaires volumineux, de cailloux finement striés, de sable, de galets
quantité de vapeur contenue dans l'atmosphère.
HAUTE ITALIE.
discoïdaux, de coquilles marines souvent parfaitement conservées, (1) Stoppa ni et Negri. Geologia d'Italia. Milan, 1878, (Extrait par M. de
Cossigny.)
Mercalli Obser(1) D es or Le paysage morainique, etc., Neufchatel, 1875. vazioni geologiche sul terrons glaciale dei dintorni di Como, Alti. Soc. ital. di scier, val., 1876. Ch. Mayer : Idem, 199. Renevier Bull. Soc. gé.ol., [3], IV, 187. A. Fa,' re Note sur le terrain glaciaire, etc., Archives de Genève, 1876 Sordelli:
La fauna marina di Cassina Rizzardi, Ali. Soc. ital. XVIII, 1875 et 1876, et Revue de Rit timeyer: ['Cher Pliocen und Eisperiode auf beiden Seules der
géologie, XV, 150. Alpen, 1876,
Il mare glaciale a pièi delle Alpi, Revis ital. 1874.-- Sui rapporti del terreno glaciale col pliocene net clintorni como, Alti. Soc.ltal., VIII, 1875.
Date de la période glaciaire. M. Winchell (3) a cherché à estimer la date de la dernière période glaciaire en Amérique, d'après la rapidité avec laquelle se déplace la cascade de Saint-Anthony, près du confluent du Minne-
sota et du Missouri. La région est couverte de dépôts glaciaires qui occupent aussi l'ancienne vallée de la rivière, dont la gorge a été creusée postérieurement. D'après les renseignements qui ont été fournis, depuis 200 ans, par divers voyageurs, l'auteur estime à 6.300 ans environ le temps écoulé depuis l'origine du creusement. LACS.
Origine des lacs. Les bassins naturels où s'accumule l'eau des lacs ont des origines très diverses. Comme d'autres géologues, M. St o p p an i a signalé le barrage des vallées par des moraines (à). Il arrive aussi que, lors du soulèvement des montagnes et du plissement des couches, par suite d'une compression horizontale, quelques portions Voir le chapitre de la Revue qui] traite de la géologie géographique, article Lombardie. Carattere marin° dei grandi anfiteatri morenici, etc., Geologia d'Italia per Stoppani e Negri. (Extrait par M. de Cossigny.) Geol. Society, 1878, 136.
Stoppant : Corsa di geologia. Extrait par L. de Co s si go y.)
Stoppani e Negri :
Geologia d'Italia