Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 113]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

persona.tus, O. polymorpha, A. Murchison) qui occupent une hauteur variant entre o et 25 mètres et présentent tous les caractères d'un dépôt littoral. Cette formation, étudiée dans ses moindres détails, attire spécialement l'attention, tant par l'importance de sa production annuelle, laquelle dépasse actuellement un million de tonnes, que par les espérances, paraissant aujourd'hui très justifiées, d'employer ces minerais pour la fabrication économique de l'acier.

connues. Les lignes de cassure représentant les artères du sol, la détermination de leur orientation présentait un intérêt tout particulier au point de vue de la recherche des eaux potables, de la recherche des filons d'eau salée saturée et même pour le captage de certaines sources minérales sulfatées calciques du groupe de celles de Contrexéville. Les lignes de cassure suffisent pour se rendre compte de la très haute antiquité des cours d'eau actuels, prouvée par les dépôts d'alluvions anciennes échelonnés au sommet des collines, le long des principales rivières.

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Les minerais oxydés, hydratés ou carbonatés, sont indiqués dans un assez grand nombre d'étages : grès vosgien, en filons; calcaire du lias, en couches ; en ovoïdes de carbonate à différents niveaux des marnes supraliasiques; dans les fissures des calcaires bajocien et bathonien ; en couches, à la partie supérieure des calcaires bathoniens. L'acide phosphorique et l'oxyde de fer paraissent être les agents à l'aide desquels des sources geysériennes ont profondément modifié les marnes supraliasiques de Thelod. Phosphates.-L'acide phosphorique se présente, d'après M. Braconnier, dans la proportion de t à 2 centièmes dans certains rognons des marnes oxfordiennes et dans les minerais oolithiques; de 2 à 6 p. Ioo dans certains rognons marneux de ces minerais oolithiques; il paraît abondant, en général, à la partie supérieure de la zone à Gr. arcuata, dans laquelle on exploite du reste des nodules de phosphate de chaux près de Chatenois (Vosges). Systèmes de cassures et failles. - Les systèmes de lignes de cassure qui ont laissé l'empreinte de leur action sont les suivantes :

E i°N; E

2 1°

O; N 22° 0; N

N;

E

35° N;

6o°

-N

N - 2°V,

37'11, 0; ils se répartissent en quatre

groupes, chacun, de deux systèmes de directions sensiblement perpendiculaires, sans doute contemporains. Parmi ces groupes il en est un, celui des systèmes N_3701!2 0 et E N,

Alluvions anciennes. - Lorsque le sol géologique n'est pas à nu, il est recouvert par les alluvions anciennes formées par des débris de terrains enlevés par dénudation et transportés par les eaux a une certaine distance : sur les points où les diverses sortes d'alluvions sont superposées, on les trouve toujours dans l'ordre

suivant, de bas en haut

Grouine, ou sable calcaire, formée par la destruction des terrains calcaires; 2° Terre rouge, avec minerais de fer en grains; 3° Argile sableuse, sable et galets quartzeux provenant principalement des grès vosgien et bigarré.

La gronine se rencontre depuis les marnes supraliasiques

moyennes jusqu'au calcaire astartien inclusivement ; la terre rouge, depuis les marnes supraliasiques inférieures jusqu'au terrain callovien exclusivement ; la troisième alluvion, désignée sous le nom d'alluvion vosgienne, se rencontre sur tous les terrains et forme des dépôts d'autant plus importants qu'ils sont plus rapprochés des montagnes des Vosges.

Roches éruptives. - Les seules roches éruptives de Meurthe-etMoselle sont les basaltes de la côte d'Essey, remarquables par leur teneur en acide phosphorique (2 p. 100), au contact desquels les marnes irisées, le grès infraliasique et le lias manifestent un métamorphisme très net qui a été étudié par M. D el esse (1). BELFORT.

dont l'empreinte est tout à fait caractéristique pour le département de Meurthe-et-Muselle. Les effets de ces deux systèmes, bien constatés sur le terrain avant la fin de l'année 1877, sont, jusque dans les plus petits détails, conformes aux résultats des expériences dont M. Daubrée a rendu compte à l'Académie des sciences. Les nombreuses lignes de cassure décomposent le sol en compartiments rectangulaires, qui se sont très fréquemment élevés ou affaissés indépendamment les uns des autres : de là les variations brusques d'amplitude que présentent les nombreuses failles

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M. Pari so t (2) a donné la description dis territoire

de Belfort. A son mémoire, accompagné de coupes, est joint une

carte géologique, sur laquelle le relief du sol est figuré par des courbes horizontales espacées de mo mètres.

Rien n'est plus varié que la géologie du territoire de Belfort. L'existence du cambrien et du silurien n'a pas été jusqu'ici entièrement démontrée ; mais, à partir du dévonien, on y trouve tous (I) Annales des mines 1857 V. tome XII, page 461. (2) Bulletin de la Société beljortaise d'émulation, 3' année, 1877.

Tolu XVII, 1880.

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