Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 104]

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REVUE DE GÉ0LOGIE. 206 gisements étudiés par M. F onta nues sont échelonnés le long de étage rnessila petite vallée de la Galaure et appartiennent à cet appellent nrio-pliocène. Ils reprénien que quelques géologues discordant avec le tortonien et sentent le groupe de Saint-Ariès, comprenant, avec les marnes à Nassa l'helvétien, qu'il recouvre, et semistriata, les sables à. Ostrea cucullata et les marnes à congéà Os-

ries et Potamides Basteroti. Pour M. F o nt an n es, les sables font trea cucullata, toujours supérieurs aux marnes à Nassa, ne ils sont messiniens, ainsi que helvétienne

pas partie de la série les sables à Ostrea undata du Languedoc et les couches à congéries de Saint-Ferréol, de Saint-Pierre-de-Cénos et du Mont-desPins, équivalent aux marnes à Potamides de Montpellier, de Théziers et de Visan. M. de St e f a ni (1) distingue, de haut en bas, les asSIENNE. sises suivantes dans le pliocène des environs de Sienne. 5. Sables jaunes à Ostrea lamellosa, Anomia Ephillium, Pecten flabelliformis,

Cy-

therea pedemontana, Balna etrusca.

4. Sables b. Lithoclomes et couches à Easciolaria Pecchioli. 3. Couches littorales et saumâtres, Lignites, avec Cerithium nepos et potamides. C. Sables bleus et jaunes, argiles marines à Natica lineata. 1. Argile et marne à Rissoa Meneghini, Neochilus simplex, Nassa pulchra.

Cet ensemble paraît contemporain des argiles de Biot et des dépôts pliocènes des lies Ioniennes, de l'Algérie et de la Tunisie. TERRE D'OTRANTE.M. Ca p elli n i (2) a étudié le dépôt pliocène

connu sous le nom de pie tra leccese. C'est un calcaire où abondent les globigérines et autres organismes microscopiques, en partie identiques avec ceux qui ont été trouvés dans l'Adriatique à des profondeurs de 900 à 1.200 mètres. On y trouve des restes de vertébrés, notamment des Priscodelphinus, Sphyrenodus, Brachyrhynchus. Parmi les fossiles de cette même roche, M. Bo tti (5) signale une nouvelle espèce de Myliobates.

TERRAINS.

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TERRAINS POST-TERTIAIRES.

Formations diluviennes et alluviennes. BRUXELLES.

M. Ruto t (I) a reconnu que, dans les environs

de Bruxelles, il existe à peu près partout, à la base du limon sableux ou ergeron, une couche de diluvium de om,5o à 6 mètres, composée de cailloux roulés et d'éléments empruntés aux roches sous-jacentes. Cette couche a déjà fourni Rhinoceros tichorhinus, Bos primigenius, Elephas primigenius, Succinea antiqua. Elle doit être considérée comme l'équivalent du diluvium le plus inférieur ou diluvium caillouteux. FLANDRE.

MM. Gosselet et H. Rigaux (2) ont cherché à

préciser les mouvements qui ont affecté le sol de la Flandre depuis les temps géologiques. Les observations de M. D ebray ont montré, dès 1873, que la tourbe du littoral flamand est recouverte par une argile ou un sable à coquilles marines, séparée par une argile saumâtre, avec Rissoa ulv, de la terre actuelle de marais. La tourbe contient partout des monnaies de l'époque gallo-romaine, dont les dernières datent de Postume (267). On peut en conclure que l'invasion de la mer a eu lieu à la fin du HI' siècle, et qu'ainsi tous les établissements romains de la côte ont été détruits sans laisser de traces. Le golfe marin, avec quelques îles au milieu, s'étendait de Sangatte par Ardres et Watten à Bergues; mais, à cette époque, il n'allait pas, comme on l'a prétendu, jusqu'à Saint-Orner. Au vul' siècle, le golfe était déjà comblé, sauf deux dépressions à Sangatte et à Wissant. Il s'était accumulé ainsi 2.,25 de sédiments en

trois ou quatre siècles. Dans tout le pays ainsi reconquis sur la nier, tous les noms sont d'origine flamande. L'étude des tufs et arènes calcaires qui recouvrent la tourbe en Flandre et en Picardie, indique qu'à l'époque romaine les sources

et par conséquent les pluies étaient beaucoup plus abondantes qu'aujourd'hui.

Bolletino del. r. Condi. gcol. d'Italia, VIII, 1877. Della pietra leecese, Bologna, 1878. (Extrait par M. de C o s si g n y.) Soc. Toscana di Scienze nal., III.

PICARDIE.

M. N. de Mercey (3) considère le limon des pla-

teaux et des vallées de la Picardie comme résultant de l'altération et du remaniement, à peu près sur place, et par une cause

pure-

(1) Ann. Soc. géol. de Belgique, IV, 39. (2.) Ans. Soc. géol. du Nord, Y, 218. (3) Bull. Soc. géol. [3], VI, 201.