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REVUE DE GÉOLOGIE.
1 96
M. N. de Mercey (1) a constaté que le calcaire lacustre de Mortemer, signalé autrefois par Graves et regardé par ce géologue comme supérieur aux lignites du Soissonnais, est, en réalité, toujours inférieur à ces derniers. Il appartient à la partie supérieure des sables glauconieux de Bracheux, caractérisés par Ostrea heteroclita. L'étage des lignites ne se termine pas avec les couches charbonneuses; il comprend encore des sables blancs et jaunes que couronne un lit fossilifère à Pectunculus terebratularis, équivalent de l'horizon de Sinceny. C'est au-dessus de ce lit que se trouve la couche à petits galets noirs qui forme la base des sables de Cuise. MOBTEMER.
CIIATEAD-TMERRY
M. Garez (2) a trouvé, dans l'étage du
gypse aux environs de Château-Thierry, près de Blesmes, les marnes
marines à Pholadomya Ludensis, tout à fait semblables à celles d'Orgemont près Paris. Un peu plus haut, un calcaire compacte siliceux renferme des moules de lucines; enfin la couche à lucines est elle-même recouverte par les calcaires siliceux que couronnent les marnes supra-gypseuses. Si ces calcaires sont considérés comme l'équivalent du travertin de Champigny, ce dernier ne représenterait que la première et la deuxième masse du gypse.
M. Eck (3) a donné les coupes relevées par lui et par MM. Au m on ier et Lem o ine aux environs de Ludes et de Billy-la-Montagne. Il résulte de ces coupes que le système des sables de Bracheux se compose de trois étages ; à la base des sables gréseux, ensuite les sables fossilifères, enfin des sables siliLUDES, LULLY.
ceux sans fossiles (sables de Pdlly). Au-dessus viennent les marnes lacustres à fossiles de Iiilly, recouvertes par des argiles liguai-
fères, saumâtres, que couronne une marne lacustre sans fossiles. Enfin cet ensemble est surmonté des argiles à lignites du Soissonnais. D'après cela, le calcaire de Rilly appartiendrait à la partie supérieure de la formation de Bracheux. M. Car ez (é) a reconnu, dans des sables subordonnés au calcaire de Rilly, des fossiles marins identiques avec ceux de CClons-sur-Vesle. L'auteur considère comme synchronique avec les sables de Bracheux toute la série comprise à Pdlly entre la craie et les lignites et offrant, de bas en haut, le sable ferrugineux Bull. Soc. géol. [3], VI, 108. Bull. Soc. géol., [3], VI, 183. Bull. Soc. géol. [3], V, 426. Bull. Soc. géol. [3]. VI, 17 .
TERRAINS.
1 97
fossiles marins, les sables blancs, la marne à physes, l'argile bleue
(conglomérat) à physes et les marnes lacustres supérieures ou marnes de Dormans.
MM. Eck et Aumo nier (i) ont donné la coupe de l'étage éocène tel qu'on l'observe à la montagne de Berru, près de Reims. Sur la craie se trouve un sable blanc (sable de Rilly), avec quelques fossiles marins, que surmonte un conglomérat, dit de Cernay, à cyrènes et ossements divers; puis viennent des marnes couronnées par les lignites typiques. Sur ces derniers apparaissent des marnes blanches et vertes supportant un calcaire d'eau douce
qui lui-même est recouvert par un calcaire marneux, marin, à Pholadomya Ludensis. Au sommet viennent les meulières de la Brie. Ainsi le rivage oriental du bassin éocène supérieur dépassait le mont de Berru. EINSIEDELN.
M. K. Mayer 2) a reconnu, dans la faune du
terrain nummulitique d'Einsiedeln en Suisse, 435 espèces dont 200 se retrouvent dans les environs de Paris et de Londres. Sur ces 200 espèces, 169 existent dans le calcaire grossier inférieur et moyen. M. Mayer considère que les couches éocènes de la région doivent être classées ainsi qu'il suit i Marnes à bryozoaires des Ralligsteicke. Grès quartzeux supérieur du Pilate. Inférieur . i Couches du Niederhorn et des Ralligstiicke avec Solen Supérieur.
Bartonien.
..(
i
Supérieur.. Parisien..
Inférieur .
obliquus. nummulitique des Diablerets, de la Dent du Midi,
à Cerithium diaboli. Couches saumâtres des RalligstCalcaire tdcke. 'Nummulitique d'Einsiedeln, comprenant e. Pierre de Steinbach. d. Banc à gastéropodes du Kiipfenstock. a-c. Grès vert nummulitique de la Suisse orientale.
ALPES. Pour expliquer les particularités que présente le flysch (macigno, argille scagliose, alberese), de la région des Alpes, M. Th. Fuchs (3) a fait revivre une idée déjà soutenue par divers géologues, notamment par MM. A bi ch et Al p h. Favre, et qui consiste à regarder
ce terrain comme une sorte de tuf ou de produit d'éruptions boueuses. Ce terrain est souvent en rapport avec des (I) Bull. Soc. géol. [3], VI, 102. x pour la carte géol. de la Suisse. Matériau
Revue géol. suisse, VIII, 200. Silzungsberichte der K. Àkad. der 1Vissenschaften. Vienne, 1877. Revue géol.
imitée, VIII, 203.