Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 96]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

d'oursins, bien développée au Tuco, et où M. Cott eau a reconnu les espèces suivantes : Cyphosoma pseuclomagnificum, Salenia zranulosa, Echinocorys semiglobus, Fremiaster nasutulus, U. canaliculatus, Schizaster antiquus, Micraster tercensis, Cyclaster coloni. En outre, on y trouve deux espèces éocènes, Echinolampas Michelini et Echinanthus subrotundus. M. LI éb er t (I) considère la colonie garumnienne à oursins de Leymerie comme l'équivalent exact de la craie de Tercis. Au Tuco, comme à Tercis, on rencontre le Micraster Tercensis et Ananchytes semiglobus. Or, à Tercis, ces couches à Micraster surmontent des calcaires à Cyclaster, qui eux-mêmes couronnent des calcaires blancs à silex avec Outres vesicularis, grands Ananchytes et Hemipneustes Leymeriei. Le type garumnien d'Ausseing ne constitue donc pas une exception : il représente le faciès normal de la craie dans la région sous-pyrénéenne. Quant à savoir si ces types de Tercis et d'Ausseing correspondent ou non à la craie de Maëstricht, M. Hébert pense que la question n'est pas encore

comme celle de l'angounlien inférieur de la Charente, offre déjà un faciès sénonien; mais il en résulte simplement que la séparation est moins tranchée qu'on ne l'avait cru entre les calcaires à hippurites et la craie supérieure. En somme, selon M. Ar n au d , les bancs à Radiolites cornupas-

1 90

résolue. BASSINS DE L'AQUITAINE, DES CORBIÈRES ET DE LA PROVENCE.

M. Per on (2), reprenant une idée émise en ,8611 par M. B. e y nes, a cherché à prouver que les calcaires à hippurites du midi de la France, au lieu d'appartenir à l'étage turonien, doivent être rangés dans le sénonien, c'est-à-dire dans la craie blanche. Après avoir établi qu'aux bains de Rennes, les calcaires à Hippurites organisans sont supérieurs aux calcaires à échinides, M. Per on s'est efforcé de démontrer que ces derniers calcaires appartenaient, par la totalité de leur faune, à l'étage sénonien. Les mêmes couches se retrouvent au Beausset, avec les mêmes échinides, sous les calcaires supérieurs à rudistes. Dans cette hypothèse, les trois étages angeumien, mornasien et provencien de M. Co qu and cesseraient d'appartenir au Turonien, et ce dernier ne comprendrait plus que la craie de Touraine proprement dite ou ses équivalents. Les lignites du Beausset et du Plan-d'Aups remonteraient égalede ment au niveau des calcaires à Hemipneustes et les couches Fuveau seraient synchroniques du garumnien.

M. H. Arnaud (5) ne partage pas la manière de voir de M. Per on. Il admet que la faune de l'étage mornasien de Provence, tout Bull. Soc. géol. [3], V, 643 Bull. Soc. géol. [3], V, 469. Bull. Soc. géol. [31, VI, 233,

191

toris du midi correspondraient à l'angoumien moyen du sudouest, qui contient ce fossile associé aux Hippurites organisans et H. cornuvaccinum.

L'angoumien supérieur, sur lequel, clans l'Aquitaine, le provencien repose transgressivement, ne serait pas représenté dans le Midi. Le mornasien correspondrait au provencien inférieur et moyen ; les bancs supérieurs à. rudistes équivaudraient au provencien supérieur, ou zone à Sphrulites sinuatus, et ce serait dans les marnes de Sougraigne et de Moulin-Tiffou, qui, dans l'Aude, couronnent les calcaires à hippurites et que M. Per o n assimile aux marnes du Beausset à O. auricularis, qu'il faudrait chercher l'équivalent de la craie blanche inférieure ou étage coniacien.

M. K auf mann (i) a décrit les schistes noirs de SAINT-GALL. Wang, autrefois signalés par Escher de la Linth clans les montagnes de Saint-Gall, et qui forment une zone de transition entre le crétacé et le tertiaire; ces schistes reposent sur les couches de Seeven et contiennent des fossiles mal conservés appartenant aux genres Apiocrinus, Inoceramus, Belemnites. Dans le canton d'Unterwald, les mêmes couches renferment de nombreuses nummulites et des orbitolites. ALLEMAGNE DU NORD. On doit à M. Schlüter (2) un grand travail d'ensemble sur la distribution des céphalopodes dans la craie supérieure du Nord de l'Allemagne. L'auteur distingue

155 espèces, dont les principales se répartissent conformément à l'énumération suivante, où les couches se suivent de bas en haut. I. PLANER INFÉRIEUR (CÉNOMANIEN).

1. Zone des Pecten asper et Catopygus ,carinatus (Ammonites Bochumensis, A. subplanulatus, A. Mantelli, A. falcatus, etc., Belemnites ultimus). 2, Zone des Ammonites varians et Ilemiaster Griepenkerli, renfermant encore de

10 à 13 espèces de la zone précédente (Amm. rotomagensis, Scaphites quaTurrilites costatus, Baculites baculoïdes, Nautilus elegans, etc.). 3. Zone des Ammonites Rotomagensis et Rolaster subglobosus (Ammonites Man-

telli, A. varians, Scaphites poques, Turrilites Scheuchzeri, T. costatus, T. Puiosi, T. alternans, Nautilus Fittoni, Nautilus anguliferus, etc.). (1) Revue géol. suisse, VIII, 108. Ne(u2cyj'earklri abioulcIrese7n8,d0e.90 .natïtrhist. Vereins der preussisehen

Rheinliinder,