Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 82]

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TERRAINS.

REVUE DE GÉOLOGIE.

des fossiles dans le calcaire qui les surmonte, quelques géologues avaient attribué ces schistes hydromicacés au terrain huronien.

M. Callaw a y (1) a cherché à préciser la place HELDERBERG. que doit occuper, dans la série paléozoïque, le groupe inférieur d'Helderberg, que quelques géologues américains rattachent au dévonien, tandis que d'autres en font du silurien supérieur. L'auteur établit d'abord que, dans la région typique, le groupe en question est séparé par le calcaire du Niagara des schistes de Clinton et que si, quelquefois, on a pu le considérer, dans l'est de l'État de New-York, comme le représentant latéral de la série du Niagara, c'est parce que cette dernière, bien développée dans l'ouest du même état, va en se coinçant vers l'est tandis que le groupe d'Ilelderberg augmente proportionnellement d'épaisseur. En réalité, les seules formes communes à l'Ilelderberg inférieur et à la série de Niagara sont Atrypa reticularis et Strophomena rhomboïdalis, c'est-à-dire deux espèces qu'on voit se reproduire depuis le silurien moyen jusqu'au carbonifère. Pour M. Callaway, la faune de la série de Niagara est celle du valeur a groupe de Wenlock et cette analogie a d'autant plus de même établie entre deux formations ayant le ses yeux qu'elle est c'est-à-dire entre deux calcaires, évicaractère minéralogique, conditions physiques semblables. Le demment déposés dans des dévonien, d'Helderberg étant incontestablement groupe supérieur il en résulte que le groupe inférieur doit être considéré connue l'équivalent du Ludlow ; il est vrai que la ressemblance des faunes la très est peu frappante ; mais cela tient, selon M. Galla way, à grande différence des conditions physiques, les dépôts calcaires ayant continué, en Amérique, plus longtemps qu'en Angleterre, et ayant dû se peupler d'une faune voisine de celle des calcaires du Niagara, auxquels ils succédaient directement.

M. Dawson (2) a donné des détails sur la découNIAGARA. verte faite par M. Gran t, dans la formation de Niagara (silurien supérieur), d'un grand exemplaire de Pterygotus, comparable par

ses dimensions au P. anglicus du dévonien anglais. Déjà de petites

espèces de ce genre avaient été décrites par M. J. Hall dans l'étage de Clinton de l'État de New-York; mais l'échantillon de M. Grant, pour lequel l'auteur Propose le nom Ète P. canadensis, Geol. hfag., 1878, '271.

Natural hist. Soc, of Montréal.

Geol. Mag., 1878, 330.

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est le premier exemple d'une grande espèce du genre Pterygotus dans une formation aussi ancienne.

Végétaux terrestres du silurien (t'Amérique. La découverte, annoncée par M. de Sap ort a, (i), d'une fougère dans le silurien d'Angers, a été contestée par divers savants et notamment par

M. Ilermite, qui ont pensé que cette apparence de fougère tenait à la formation de dendrites de pyrite de fer; mais elle a rappelé l'attention sur les plantes terrestres déjà trouvées dans le silurien d'Amérique. M. Lesq uer eu x (2) a étudié de nouveau, à cette occasion, les plantes trouvées dans le silurien de Cincinnati et dans le Lower Helderberg du Michigan. Il y a trouvé les espèces suivantes Psilophyton gracillimum, P. cornutum, Annularia Romingeri, Sphenophyllum primaum, Protostigma sigillarioïdes. M. Lesq uer eux fait observer que la flore silurienne nous donne, en petit, une représentation anticipée de la flore carbonifère. Ainsi les lycopodiacées sont représentées par Psilophyton, les fougères par une espèce voisine des Neuropteris, les calamariées

par Sphenophyllum et Annularia, les sigillaires par Protostigina, enfin les fucoïdes par Calamophycus septus. TERRAIN DÉVONIEN.

D'après M. Ch. Barr ois (3), le minerai de fer du FINISTÈRE. Finistère, au lieu d'appartenir, comme on l'avait cru, aux roches amphiboliques, forme partout un horizon constant à la base de l'étage dévonien, entre les schistes et quartzites de Plougastel et le grès blanc de Landévennec. MAYENNE.-31. OElhe rt (LI) a fait connaître avec détails la faune

des calcaires dévoniens de la Mayenne. Ces calcaires, situés près de Laval, 'a la Baconnière, à Saint-Germain-du-Fouilloux et à Saint-

Jean, appartiennent à l'horizon des calcaires de Gahard et de Néhou. L'un de leurs fossiles les plus constants est Spirigera undata. Plusieurs espèces nouvelles, parmi lesquelles deux trilobites du genre Cryphus, ont été décrites par M. OE hier t. BOULONNAIS.

M. Ri gau x (5) a donné un tableau faisant con-

Revue de géologie, XV, 83. American Philos. Society, 19 oct.. 1877. <In. Soc. géol. dit Nord, IV, 130. (1) Bull Soc. géol. [3], V, 578. (5) Geol. Mag., 1878, 441.

Geol. Mag., 1878, 35g.