Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 57]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

1

ROCHES.

REVUE DE GÉOLOGIE.

2

Ces calcaires sont employés comme amendements et en même temps comme insecticides.

D'après MM. de la Lo y ère et Müntz (i), certains calcaires bitumineux, contenant du sulfate de chaux et de la pyrite, donnent par la distillation des huiles sulfurées extrêmement phylfétides et pouvant servir d'insecticide, notamment contre le calcaire bitumineux des environs loxera. Tel est le cas pour un de Seyssel, dans lequel on trouve t à 2 p. 100 de pyrite : ce calappartient caire contient d'ailleurs beaucoup d'ostrea virgula et à la base du Kimmeridgien. SEYSSEL.

Les calcaires de la Savoie qui sont imprégnés de bi-

SAvotE.

tume appartiennent, soit à l'urgonien du néocomien supérieur, soit à la mollasse du tertiaire moyen. On en exploite sur les bords du Rhône, et dans le val du Fier (Haute-Savoie). Dans cette dernière localité, on trouve des calcaires néocomiens, dont la teneur moyenne en bitume, constatée sur les pro-

duits extraits des mines de Lova,gny, est seulement de Li à 5 p. 100. Dans la vallée du Rhône, le bitume a imprégné des calcaires néocomiens et des mollasses. L'analyse de trois échantillons de mollasses, provenant des environs d'Eloise, a donné une teneur néocoen bitume, variant de 5 à 4,20 p. 100; niais les calcaires de du Rhône ont une teneur moyenne miens bitumineux des bords de Volant, il n'y a pas moins et sont bien préférables. Prés 7 p. 100

de sept couches d'asphalte, de bonne qualité, dans l'étage urgonien.

sont que des incrustations calcaires formées sur certaines algues marines. En analysant un échantillon provenant de la baie de Morlaix, M. L. Périer (i) y a trouvé une forte proportion de carbonate de magnésie ainsi que l'avait déjà reconnu M. Damon r: Ca0CO2

77,80

CO2

11,23

Sels

HO

Azote

13,35 0,008

Aride solubles, RéFidu Produits phosCaO CO2 phorique. et perte. produit,. volatils. insoluble. Autres

'1,722

15,02

61,095

Calcaire à corallines. NlouLAix.

12,25

0,149

10,896

Matières minérales

Somme.

81,02

100,00

On sait que les corallines ou Nullipores ou maerl ne

Al202

0,50

Matière Argile organique inattaquable. vC gétale.

5,50

3,50

Charbon

110

Somme,

à 1100

0,05

1,50

100,08

M. L. Périer partage l'opinion exprimée par M. D eles se (2), que les sels calcaires de la mer peuvent alors avoir été précipités

par les alcalis provenant de la destruction des roches feldspathiques on granitiques voisines ; et il observe à ce sujet que les coquilles et même les débris de roches accompagnant les nullipores de la baie de Morlaix présentent fréquemment un encroûtement calcaire.

Mollasse. Les mollasses du terrain miocène sont souvent employées pour les constructions, et les deux analyses qui suivent montrent que leur composition peut être extrêmement variable, suivant qu'elles sont calcaires ou sableuses. I Mollasse de Saint-Just, commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). Elle

est tendre, gris-blanchâtre, à grains assez fins; propre à la sculpture. II Mollasse de Cornin, it Aix-les-Bains (Savoie). Elle est demi-dure, gris-ver-

dâtre, à grains très fins, et elle durcit à l'air. RÉSIDU INSOLUBIE dans les acides.

Tangue.

Une tangue de Carentan, pesant environ 1.300 kil. CARENTAN. au mètre cube, a été analysée par M. L. Dura n d Clay e : Bien que n'étant pas très riche en chaux, elle contient une proportion notable d'acide phosphorique, qui suffirait pour la faire rechercher en agriculture.

113

Parties

MATIÈRES SOLUBLES dans les acides.

Perte

sabletn,es

Parties argileuses-

Al202, Fe203

Ca 0

MgO

0,05 71,45.

1,80 0,25

0,85 1,25

52,45 12,55

0,45

.11,40

1,30

13,50

Somme.

au feu, etc.

100,00 100,30

Marbre.

Diverses pierres calcaires de France qui sont renommées, et Utilisées comme marbres, ont été analysées par M. Duran dCl ay e à l'École des ponts et chaussées, et l'on peut voir qu'elles sont composées de carbonate de chaux, ne contenant en mélange qu'une proportion très faible de matières étrangères. Quelquefois elles ont pris une couleur banche, une structure saccharoïde et elles ont été soumises à un métamorphisme énergique. (I) Les fonds de la mer, t. III, 1879, p. 223. il Lilhologie du fond des mers, I, 267.

(1) Comptes rendes, mai 1878.

Tordu XVII, 0380.

8