Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 37]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

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LITHOLOGIE.

non contraction de la liqueur, on fait tomber et on recueille successivement et séparément chacun des minéraux composant la roche.

La seconde méthode de M. Thoul et tire parti d'un courant

d'eau qui distribue les minéraux, préalablement réduits en poudre de finesse uniforme, dans la longueur d'un tube en verre vet'tical et suivant un ordre fonction de leur densité et 'de leur forme. L'appareil consiste en deux tubes concentriques dont le plus gros est muni d'un tube latéral pour amener l'eau ou la faire se déverser

et d'un robinet inférieur servant à évacuer les minéraux triés. L'eau descend dans le gros tube, s'introduit, par le bas, dans le tube plus fin, remonte en soulevant les parcelles minérales et au bout d'un certain temps la poudre est classée. L'opération s'exécute automatiquement, après un simple réglage de la vitesse du Courant.

Variations de la composition minéralogique d'un même dépôt avec la grosseur de son grain. En procédant à un triage minéralogique du gravier appartenant au diluvium inférieur de Rildersdorf près Berlin, M. L au fer (1) a reconnu qu'il était composé de la manière suivante : Granite et gneiss Feldspath

15,8

Quartz

24,1

Grunstein,

4,4 15,4

Calcaire

16,7

Silex Indéterminable Somme

90,7

natée (i).

Substances en petite quantité dans les roches : M. De Kobell (2), qui avait déjà signalé le thallium dans .des blendes du Brisgau et de la Westphalie, a constaté, au moyen du spectroscope, la présence du lithium ainsi que du thallium dans des minerais de zinc de Raibel en Carinthie.

laidyine, cérium, lanthane. Suivant M. Cossa (5) l'analyse spectrale permet de constater l'existence du didyme dans diverses schéelites et dans les apatites. Lorsque l'analyse spectrale ne révèle plus sa présence, M. Cossa a reconnu qu'en opérant sur de grandes quantités, il est possible d'obtenir par les méthodes ordinaires une petite quantité d'oxalate de didyme ainsi que du cérium et du lanthane. Ainsi, il croit avoir

trouvé ces trois métaux dans le marbre de Carrare et dans un calcaire coquillier.

des plantes.

Mais, dans ce même diluvium, la teneur en quartz du dépôt augmente à mesure que le grain diminue. Car, dans l'échantillon précédent où le grain était supérieur à 5 millimètres, il y avait environ 24 p. 100 de quartz, tandis qu'il y en a près de 50, lorsque 00

lorsque le grain se réduit en moyenne à 0,2. Quant à la teneur en chaux carbonatée, elle varie en sens inverse de celle du quartz et même elle fait défaut dans le sable le plus fin. A Rolirbeck, par exemple, dans un gravier d'alluvion contenant

7,2 de carbonate de chaux, on en trouve seulement 5,8 dans le petit gravier ayant plus de a millimètres, 2,6 dans le sable dont le grain est compris entre 2 millimètres et 0,05; et il n'y en a plus que des traces dans celui dont le grain est inférieur à 0,05 millimètres.

beaucoup moins qu'un minéral tendre comme la chaux carbo-

M. Cossa pense, en définitive, que le cérium, le lanthane et le didyme sont à un grand état de diffusion dans la nature et qu'ils existent même jusque dans les os des animaux et dans les cendres

16,8 6,5

le grain est de a millimètres et on en trouve jusqu'à 61 p.

75 Ces résultats sont analogues à ceux qui déjà ont été obtenus dans l'examen des dépôts lacustres et marins ; ils s'expliquent facilement en observant qu'un minéral dur comme le quartz s'use naturellement

Métaux divers. Dès 1877, M. F. S and b e rger (A) a constaté que le péridot, l'hornblende, l'augite et aussi les micas de couleur foncée, qui entrent dans la constitution des roches cristallines des diverses périodes géologiques, contiennent des traces faibles de métaux, en particulier du cuivre, du plomb, du cobalt, du nickel, du bismuth, de l'argent, ainsi que de l'antimoine et de l'arsenic. Quant à l'étain, il n'avait été indiqué qu'une seule fois, en 1855, par Berzelius , dans un péridot de météorite; niais il a été trouvé par M. Sa n d berg er dans les micas à lithine des granites et de quelques autres roches feldspathiques, en particulier dans les lépidolithes de Paris (État du Maine), de Rozena (Moravie) de Pénig (1)Delesse. Lithologie du fond des mers. Sitzungsbericlete der K. B. Akademie, '1878, IV, 552.

Extrait d'une lettre il M. S alla. (1) Berendt. Abhandlungen cur geol. Special Karle von Preussen, II, 41.

Sitzvngsberichte der K. B. Akademie der IVissenchaften nt München, 1878, 136.