Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 3]

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ANNALES

DES MINES L'ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE AUX ARDOISIÈRES D'ANGERS Par M. BLAVIER, ancien ingénieur des mines, Administrateur des ardoisières d'Angers.

En 1852, d'après les conseils du regretté M. Lechatelier, alors ingénieur des mines a la résidence d'Angers, la Société des Grands-Carreaux entreprenait la première exploitation

souterraine sur le centre des importantes ardoisières de Maine-et-Loire. L'objectif principal de l'éminent ingénieur, en indiquant ce procédé, était d'éviter aux exploitants les frais énormes occasionnés par les découvertures, travail préparatoire qui consiste à enlever les terres et cosses recouvrant le schiste

fissile jusqu'à une profondeur de plus de vingt mètres en certains points, ce qui représente un déblai de 15o à 200.000 mètres cubes à opérer avant tout travail utile. Une expérience de près de cinquante années, en sanctionnant le mérite de cette idée, lui a donné une portée beaucoup plus considérable. Grâce à son application, en effet, le champ de dépouillement des veines ardoisières du centre d'Angers, anciennement limité dans les exploitations à ciel ouvert au maximum de 4o à 42 foncées, soit 120 k 125 mètres, est maintenant illimité en profondeur comme pour toutes les autres masses minérales, et aujourd'hui le mode d'exploitation du schiste par galeries souterraines