Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 268]

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SOURCES MINÉRALES DE VICHY

ET DES ENVIRONS.

la fosse le plus voisin du puits provisoire. Puis, à cette profondeur, une galerie R de 6°',4o de longueur vint re-

de ces lignes, M. N. Larbaud, fit creuser, dans le sous-

couper la cheminée ascensionnelle de Lucas sous le puits provisoire. Le débit obtenu au fond du puits nouveau était de 105 à 110 mètres cubes à 32°. On revêtit ce puits d'une chemise en moellons smillés jointifs, ayant' -,6o de diamètre dans oeuvre, pour pouvoir plus tard y établir des pompes

élévatoires sans aspiration. En même temps, la fosse était reliée aux bâches des Capucins par un aqueduc de 275 mètres de développement, situé sous la rue Lucas. « Après quelques mois, le Puits-Lucas, dont le déversoir était fixé à 3m,68 au-dessous du sol de la place des Acacias (niveau du regard), débitait spontanément vers ces

bâches d'abord 43 mètres cubes, puis 49 mètres cubes, puis, en novembre "854, 5om3,600 à la température de 28°,6. A défaut de pompes suffisantes et spéciales, on n'a pu encore l'épuiser à fond et mesurer son débit dans ces conditions. Il est probable qu'on y trouverait au moins le débit de 1o5 à 'Io mètres cubes observé pendant et après les travaux. » Lors des jaugeages effectués du 17 au 20 mars 1856, le débit spontané, au niveau du déversoir, était de 5w-3,140 et la température de 28°,5. En 1861, d'après les observations de M. l'Ingénieur en

chef de Gouvenain, ce débit n'était plus que de 21 mètres cubes. Source Prunelle. - « Les acquéreurs du jardin de l'hôtel Montaret, écrivait en 18/i7 le docteur Prunelle, en enlevant seulement quelques pelletées de terre, feraient jaillir la source Lucas sur leur sol, où elle se porte déjà dans certaines circonstances, de même que dans le jardin Guilliermen » (*).

En novembre 1873, peu de temps après la publication (*) Rapport précité, p. 12.

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sol d'une maison sise dans l'emplacement du jardin Montaret (Pl. X, fig. i et 2), un puits de recherche d'eau minérale P, qui fut poussé, malgré un arrêté préfectoral

d'interdiction en date du 6 décembre 1873, jusqu'à la profondeur de 9-,6o environ en contre-bas du sol de la rue Montaret, sur un diamètre de 1-,25. D'après les renseignements donnés par M. Larbaud, ce puits aurait traversé les assises suivantes Terre végétale et sable fin Sable pur Sable gras, caillouteux, aquifère Argile bleue Calcaire argileux tendre Marne bleue ou noire. Calcaire jaunâtre, dont les bancs plongent vers la rue Montaret avec une pente de o,50 par métre. . .

Profondeur totale

mètres.

5,20 0,80 o,8o 0,5o 1,40 2,00 0,90

9,6o

Quelque temps après, le puits fut. élargi et remplacé, jusqu'à la profondeur de 7 mètres, par une large excavation quadrangulaire ab cd ayant 6 mètres carrés de section et s'étendant jusque sous les murs de la maison ; autour de cette fouille fut construite une enceinte en béton de ciment, qui supporte sur deux de ses faces les fondations du bâtiment. Dans le puits lui-même on établit une sorte de cheminée en béton, ayant o-,82 de diamètre dans uvre et qui s'élève jusqu'à Pfl,4o au-dessus du fond de la fosse quadrangulaire. Cette cheminée est fermée par une dalle en pierre de Volvic, ou s'emboîte un long tuyau vertical en fonte. L'eau minérale afflue dans le puits ainsi que dans la fosse. Telle est la source à laquelle M. Larbaud a donné le nom du Dr Prunelle. Relations des .sources Lucas et Prunelle. - Le 23 mars 1874, on fit une première expérience pour étudier les relations de cette source avec le Puits-Lucas.