Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 266]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

514

SOURCES MINÉRALES DE VICHY

volume d'eau minérale alors suffisant pour les besoins du service); et le projet d'approfondir à la sonde le PuitsCarré et de le tuber jusqu'au solide, bien qu'examiné et débattu avec soin, avait été écarté ou du moins ajourné, C'est par les mêmes motifs suffisance actuelle du volume d'eau minérale disponible et relations des deux sources que l'on résolut, en 1853, de se borner-à une nouvelle dépression du Puits-Carré et à un dévasement de sa lanterne. Mais après la résection de la colonne de la Grille, il devint évident que les relations des deux sources étaient modifiées, qu'elles étaient moins étroites, d'autant moins que le soutirage d'eau et de gaz exercé par la Grande-Grille sur le Puits Carré était plus marqué. On sait combien, pour les sources thermales à émission ascensionnelle, le dégagement abondant d'acide carbonique vient modifier, je devrais dire compliquer, et la force de jaillissement et le rapport qui existe entre le débit et le niveau d'écoulement. Les changements survenus à la Grande-Grille en sont un exemple frappant. Mais en attribuant même une large part à cette influence, il n'en paraît pas moins nécessaire d'admettre que le branchement souterrain de la Grande-Grille sur la cheminée ascensionnelle du Puits-Carré ne s'opère plus par expansion latérale à faible profondeur, comme cela paraissait avoir lieu précédemment, eu égard à l'égalité de température (48°,75) des deux sources, observée par Lassonne le io juillet 1775, et aux observations faites de 1820 à 1853 sur leurs températures et leurs débits respectifs. Il est probable que le branchement souterrain est à une profondeur (encore indéterminée) plus grande que celle du fond de la lanterne du Puits-Carré (15 à 17 mètres au-dessous du sol). Il y aurait donc actuellement, bien plus nettement et surtout jusqu'à une plus grande profondeur que par le passé, indépendance entre les cheminées d'ascension de la Grande-Grille et du Puits-Carré. Il résulterait de là que l'on pourrait, sans craindre d'intercepter la source

ET DES ENVIRONS.

515

de la Grande-Grille, tenter de tuber le Puits-Carré jusqu'aux marnes tertiaires constituant le fond solide de sa lanterne, non seulement pour capter le volume d'eau considérable que font présumer les chiffres de 278 mètres cubes et de 316 mètres cubes obtenus en 1845 et 185 1, en faisant baisser le niveau jusqu'à 4.",n5 et Lr.,62 au-dessous du sol repère, mais encore pour supprimer les pertes latérales aussi nom-

breuses qu'abondantes que l'on observe au sous-sol du dos des Capucins, entre ce clos et l'Allier et même dans le lit de cette rivière.

« tin instant, en 1854, il fut question de reprendre et de compléter le captage de la Grande-Grille et du PuitsCarré, niais le volume moyen de 277m3,5o0 donné par ces

deux sources étant considéré comme suffisant pour les besoins du service, on ajourna indéfiniment ce travail. Lors des jaugeages officiels effectués les 18 et 19 novembre 1854, la Grande-Grille donna : à o",94 au-dessous du sol repère

69'3,895 à

à5 ,5o

94 04o

111° , 8

Les 9 octobre et 25 novembre 1855, on trouva au niveau inférieur.

.

.

.

.

.

.

.

98"3,o6o à i 96'3,279

Les 17 février, 2, 5 et 4 mars 1 856 au niveau supérieur au niveau inférieur

69',489 à 67'3.996 ,68o /o6 072

105

Du 17 au 20 mars 1856 au niveau supérieur au niveau inférieur

58"3,95e à 92

,5

,200

En février i86i, M. l'Ingénieur en chef de Gouvenain a trouvé : 413,152 au niveau supérieur. 71 ,427 au niveau inférieur Le 22 juillet 1875, à 7 heures du soir, M. Des Cloizeaux TOME XVI, 1879.

54