Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 223]

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ESSAIS DE COMBUSTIBLES MINÉRAUX.

ESSAIS DE COMBUSTIBLES MINÉRAUX.

voir y faire figurer aussi ceux qui se rapportent à des combustibles provenant de diverses contrées de l'Europe, et qu'il peut être intéressant de comparer aux combustibles d'origine française.

Les essais ont été faits dans des conditions uniformes, en suivant la marche tracée par Berthier dans son Traité des essais par la voie sèche.

Une calcination en creuset fermé, conduite lentement, dégage les matières volatiles et donne un résidu fixe dont on détermine la proportion et la qualité. On constate si ce résidu est pulvérulent ou s'il présente, au contraire, les caractères d'un coke plus ou moins aggloméré, compacte ou boursouflé. Le grillage à l'air du combustible naturel ou celui du résidu fixe précédemment obtenu laisse des cendres, qui peuvent être principalement siliceuses, argileuses, calcaires ou ferrugineuses. On constate la nature de ces cendres et leur poids comparé à celui du combustible primitif. Les résultats de ces essais permettent de préjuger assez bien les qualités que pourra présenter pour l'industrie tel ou tel combustible et de se rendre compte, par exemple, s'il peut être employé à la fabrication du gaz ou à celle du coke métallurgique, s'il convient pour la forge maréchale, pour le chauffage des appareils à vapeur, pour celui des fours à réverbère, etc. Les renseignements précédents sont assez souvent complétés par l'indication de la valeur'calorifique des combustibles. On la détermine d'une manière simple et rapide, sinon très rigoureuse, en admettant qu'elle est sensiblement proportionnelle, dans les divers charbons, à la quantité d'oxygène nécessaire pour brûler un même poids de chacun d'eux. On cherche à cet effet quelle est la quantité de plomb métallique que peut produire t gramme du combustible à essayer, par calcination avec un excès de litharge, et on compare le poids obtenu à celui que donnerait dans les mêmes conditions 1 gramme de charbon pur. Le rapport des deux poids, exprimé en centièmes, figure dans les tableaux sous le titre de pouvoir calorifique. Si l'on multiplie ce rapport par le nombre 80,80, qui exprime en

calories la quantité de chaleur dégagée par la combustion de de kilogramme de charbon pur, le produit trouvé représente,

avec une approximation suffisante pour la pratique, le nombre de calories que l'on peut obtenir en brûlant s kilog. du combustible. Les tableaux qui suivent (voir pages 426 et suiv.) contiennent les résultats des essais faits sur 843 échantillons de combustibles

minéraux. Sur ce nombre, 7oo provenaient de France même et

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différents; 37 avaient avaient été recueillis dans 51 départements et les colonies françaises

io6 étaient

été fournis par l'Algérie d'origine étrangère. l'essai, le nom Nous avons indiqué, pour chacun d'eux, la date de lieu d'origine du comavait fait l'envoi, enfin le de la personne qui n'avons pas bustible avec autant d'exactitude que possible. Nousnous aurions toujours pu obtenir à cet égard toute la précision que nombreuses désirée ; mais souvent aussi, et surtout pour les séries les détails d'échantillons provenant d'un même bassin houiller, faire connaître donnés dans les lettres d'envoi nous ont permis de extrait. d'où chacun avait été la couche et le puits relative Nous terminerons cette courte note par une observation de les charger à la disposition matérielle des tableaux. Pour éviter renseignequ'une seule fois certains inutilement, on n'a inscrit exemple, la ments qui se rapportaient à plusieurs échantillons : par mention « cendres siliceuses », placée à l'entrée d'une ligne horimême ligne ; zontale, s'applique à tous les échantillons de la signifie que la calcination n'a mention abrégée « pas de coke » méritât le nom résidu aggloméré, qui donné, pour aucun d'eux, un de coke.