Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 221]

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SYSTÈME DE 'VOITURES A VAPEUR.

difier l'installation du mécanisme ; bien que le nouveau système ne soit pas encore construit, nous en indiquerons le principe. Au lieu de laisser la plaque qui porte le mécanisme mobile autour du point de suspension à l'avant et maintenue seulement à une distance invariable de l'essieu, on la fixerait par des supports latéraux aux longerons de la voiture. Les tuyaux de conduite de la vapeur deviendraient fixes, le levier de changement de marche pourrait être solidement installé comme dans les locomotives. Il faudrait alors soustraire les bielles motrices à tous les efforts de nature à les fausser. La fig. 16 représente un dessin schématique d'un côté de la plaque, celui de gauche ABCD ; le point E est l'axe de la tête de bielle motrice, lorsque le piston est au milieu de sa course. Pour atteindre le but que nous venons d'indiquer, on relie la plaque ABCD à l'essieu au moyen d'une bielle FG, dont la longueur d'axe en axe de ses tourillons est précisément égale à la distance du point E, précédemment défini, à l'axe de l'essieu moteur. Ces bielles auxiliaires ont un très fort équarrissage, et la plaque est renforcée sur son côté BC par une cornière. Les coussinets G sont très larges par rapport à ceux de la bielle motrice, 15o millimètres au lieu de 8o millimètres. L'écartement des deux bielles est de 8o5 millimètres, tandis que celui des bielles motrices n'est que de 198 millimètres. Avec ce mode de liaison, l'essieu ne peut se déplacer par rapport à la plaque que dans le sens vertical, son axe décrivant une petite partie d'un cylindre circulaire, dont l'axe serait FF'. Il est d'ailleurs évident que, pour rendre ce der-

nier déplacement possible, et il est indispensable de le faire, il faudra laisser à la boîte un certain jeu dans les plaques de garde, ce jeu devant être égal à FG(t

ces a),

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en appelant a l'angle maximum décrit par la bielle FG audessus de l'horizontale. Une autre modification consisterait à mettre le mécanisme en arrière de l'essieu d'avant ; enfin peut-être remplacera-t-on les boîtes radiales par un autre système. Nous ne pouvons nous étendre sur ces changements, qui ne sont pas encore arrêtés ; mais nous devons remarquer que, même sous sa forme actuelle, la voiture à vapeur fonctionne très régulièrement et donne de bons résultats. La charge considérable de l'essieu d'avant, la position transversale de la chaudière presque au-dessus de cet essieu, l'emploi de cylindres intérieurs très rapprochés, le mode de répartition du poids sur les ressorts et l'inégale flexibilité de ces ressorts, le large empatement de la voi-

ture, sont autant de points qui paraissent dès à présent avoir fait leurs preuves, et dont on ne devra pas s'écarter si l'on veut conserver à la voiture une stabilité et une douceur suffisantes.

Il nous reste à indiquer les résultats économiques. Sur la ligne de Blaton à Bernissart, pendant le premier semestre de 1878, les dépenses de traction ont été les suivantes Nombre de jours de travail Parcours

150

Consommation en marche (houille) .....

23.450'

pour allumage (houille)

Heures de parcours

10.6051,5 Ct.2/tik 7/13h

de stationnement. 2,225k de service Consommation par heure de stationnement (houille).

61,5oo

tk,34o Consommation par kilomètre de marche. . . Consommation moyenne par kilomètre (station-

2/,20o nement compris) Consommation moyenne par kilomètre (station2',600 nement et allumage compris) 8,3 Consommation d'huile par kilomètre